Lali

18 janvier 2012

Les mots de Sylvain 2

Filed under: À livres ouverts,Couleurs et textures — Lali @ 23:59

Les amours anciennes

J’ai la nostalgie des amours anciennes
Au parfum d’été habillé de vous
Vous étiez dimanche au cœur des semaines
Vous étiez dimanche et l’air était doux
Que sont devenues les saisons anciennes
Au parfum d’été habillé de vous
Le temps est perdu qui est temps de peine
Le temps est perdu qui est loin de vous

À tuer mes jours d’aussi longue absence
Vous dûtes vieillir en tristes atours
Ne reste-t-il pas le soir d’une chance
Ne reste-t-il pas quelque carrefour
Qu’elles étaient folles mes promenades
Au fond des ruisseaux et des océans
Vous rappelez-vous nos mille noyades
Vous rappelez-vous ces lumineux chants

Que sont devenues les amours anciennes
Au parfum d’été habillé de vous
Le temps est fané qui est mort de peine
Le temps est fané qui est mort de vous
Ce ne sont que jeux que vaines images
Et je ne sais rien rien du tout de vous
Ni votre prénom ni votre visage
Et le temps a fui vers on ne sait où

Sylvain Leliève, Entre écrire

*choix de la lectrice d’Emil Brack

Le refuseur

Filed under: À livres ouverts,Mes lectures belges — Lali @ 19:13

Qui a un jour cru qu’être lecteur pour une maison d’édition réputée était un beau métier, valorisant pour le lecteur autant que pour le jeune écrivain qu’il s’appliquera à sortir de l’ombre n’a jamais rencontré Antoine Aimé.

Antoine exerce le noble métier de lecteur aux yeux de tout un chacun, mais en vérité il ne lit les manuscrits qu’en diagonale, avec pour seule et unique directive de refuser tout roman qui passe entre ses mains. Avec tact, bien entendu. Il a d’ailleurs toute une liste de lettres préformatées sous la main, dont il se sert sans faire de cas de conscience. Il doit refuser, il refuse. Du matin au soir. Depuis des années.

Or, un jour, rien ne va plus. Antoine est convoqué chez le patron. Un jeune auteur se serait suicidé à la suite d’une lettre de refus un peu trop sèche écrite par Antoine, qui change alors son fusil d’épaule et décide d’accepter tout manuscrit atterrissant sur son bureau, ce qui ne plait pas plus à la direction qui décide de se débarrasser d’un de ses plus anciens collaborateurs.

Mais Antoine n’en a pas fini avec l’édition ni avec les auteurs à qui il a promis une publication. C’est donc d’eux qu’il va s’occuper après son licenciement. À sa manière. Avec son savoir-faire. Ses talents pour convaincre. Avec quelque chose de surréaliste.

Le métier de refuseur n’existe pas, à proprement parler, mais il n’en reste pas moins que certains lecteurs sont des refuseurs. En effet, « …il existe une véritable industrie du refus de manuscrits. Ce qui m’a donné envie d’écrire sur ce métier, cette profession de refuseur que, sans le vouloir, j’ai côtoyée pendant près d’un quart de siècle. Plutôt que de romancer ma quête d’un éditeur, j’ai choisi d’endosser le rôle de la partie adverse. Je me suis institué lecteur et refuseur, et j’ai laissé le fil de l’histoire que j’avais lancé courir sur son erre », a écrit le journaliste Michel Lauwers à propos de son premier roman enfin publié après des centaines de refus de la part des éditeurs.

Un roman qui se démarque. Un roman qui fait sourire. Dont on retiendra certains épisodes plutôt que la chute beaucoup moins réussie que le reste.

Lu dans le cadre du Challenge « Littérature belge ».

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Titre pour le Défi Premier Roman
et pour le Challenge « Le nez dans les livres »

Orchidée de rêve

Filed under: Signé Armando,Vos traces — Lali @ 15:02

Une photographie de rêve pour une orchidée de rêve, signée Armando le rêveur. Ça fait rêver tout ça, non?

Un concerto, ça vous va?

Filed under: Trois petites notes de musique — Lali @ 11:54

Le plus récent album que la pianiste Hélène Grimaud dédie à Mozart n’est pas le premier qu’elle lui consacre et fort probablement pas le dernier. Cette fois-ci, entre deux concertos qu’elle interprète de façon magistrale, elle a prêté ses mains et son talent à la voix de Mojca Erdmann. Elle n’aurait peut-être pas dû. C’est la partie la moins intéressante de l’album et ça coupe le rythme amorcé par le premier concerto. Mais bon. C’était son choix — ou celui de sa maison de disque — et on ne peut rien y changer. On peut par contre passer d’un concerto à l’autre en omettant la partie vocale et déguster les trois mouvements du Concerto no.23 K488.

Ce que mots vous inspirent 582

Filed under: Ce que mots vous inspirent,Couleurs et textures — Lali @ 8:00

Celui qui ne peut pas ajouter un oiseau dans son paysage est un artiste qui n’a pas le sens de l’infini, il confond le défini et l’infini. (André Derain)

*toile de Silvestro Lega