Lali

Elle avait lu il y a longtemps que
La plage ne saura jamais
le destin du sable passager.

Mais la lectrice peinte par François Flameng ne se rappelait plus où, ni qui avait écrit ses mots. Jusqu’à ce qu’elle ouvre au hasard les Poèmes désorientés de Serge Ouaknine, Marocain de naissance et Québécois d’adoption, un recueil publié en 1993 et qu’elle retrouve ces mots.

C’est donc ce recueil qu’elle a choisi à l’intention des lectrices du soir, dont voici un premier extrait :

Je dus vendre l’encrier
je me mis à parler au poème

la nostalgie est un mot navire
aux carrefours des dunes.

Bien sûr que vous connaissez Pablo. Pablo Picasso. Bien évidemment. Mais connaissez-vous le héros de L’incroyable renommée de Pablo Picassiette? Peut-être pas. Et pourtant, sa réputation n’est plus à faire tant l’artiste, haut comme trois pommes (il mesure deux décimètres) a décoré de chaussures et de bottillons depuis une soirée où pour dissimuler une tache il avait laissé son inspiration donner lieu à sa première création.

Voilà là un album gai et souriant, peut-être un peu trop français par moments à cause de mots comme gambettes et guibolles qui pourront dérouter de jeunes lecteurs québécois qui ne les connaissent pas, mais avec des illustrations signées Muriel Kerba-Supiot que vous ne vous lasserez pas d’examiner dans les moindres détails tant elles sont tout simplement fa-bu-leu-ses.

Retenez son nom. Après avoir fait connaissance avec Pablo Picassiette, vous voudrez rencontrer tous ses personnages.

En cet après-midi d’hiver me vient l’envie de vous offrir Poema del Iguazú du compositeur argentin Alberto Williams, et plus particulièrement le deuxième mouvement, soit Barcarola del Iguazú, dans une interprétation du Gran Canaria Philharmonic Orchestra dirigé par Adrian Laeper.
Comme ça. Pour le plaisir presque cinématographique que procure cette écoute. Allez, fermez les yeux. Laissez-vous emporter.

Et toutes ces heures à m’imprégner d’images et de phrases, à fabriquer des histoires. Parce que je ne sais faire que ça. Ou parce que je ne peux vivre autrement. Ou encore, parce que je ne sais avancer qu’ainsi.

Et tous ces jours à rêver. Pour faire de ce lieu un endroit de beauté où prendre le large quand la réalité agresse. Où m’asseoir pour partager instants de bonheur.

Et me dire que j’ai beaucoup de chance d’avoir un lieu à moi assez grand pour vous tous.

Un lieu qui a désormais une nouvelle adresse depuis quelques heures :

http://lalitoutsimplement.com

C’est donc à Montréal, sur un nouveau serveur, que vont se poursuivre les aventures de Lali après un déménagement sans douleur qui s’est fait en moins de six heures.

Je peux donc continuer à rêver. Avec vous.
Au fait, vous avez noté la nouvelle adresse?

*toile de José Villegas Cordero