Lali

6 janvier 2012

Les vers de Nâzim 6

Filed under: À livres ouverts,Couleurs et textures — Lali @ 23:59

La ville, le soir et toi

Vous êtes toutes nues dans mes bras
la ville, la nuit et toi
votre clarté illumine mon visage
et puis le parfum de vos cheveux.
À qui ce cœur qui bat
au-dessus du murmure de nos souffles palpitants
est-ce ta voix, celle de la ville, celle de la nuit
ou bien la mienne?
Où finit la nuit, où commence la ville
Où finit la ville, où commences-tu toi
où est ma fin, où est mon commencement?

Nâzim Hikmet, Il neige dans la nuit et autres poèmes

*choix de la lectrice de Ros Walters

L’humour comme bouclier

Filed under: À livres ouverts — Lali @ 20:49

Alice, l’héroïne du premier roman de Julie Frontenac, n’a rien de la cuirassée qu’elle finira peut-être par devenir quand elle en aura fini avec les liens tordus qu’elle tente de ne plus entretenir avec ses géniteurs. Ce n’est pas faute d’avoir tenté par divers moyens d’y parvenir, notamment grâce à des séances chez un psy et 5000 km entre eux.

Il est vrai que la jeune femme est issue de parents exhibitionnistes, faisant supposément fi de tous les tabous; enfin, tant que leurs enfants les respectent. Tant qu’ils ne se révoltent pas. Tant qu’ils sont reconnaissants. Tant qu’ils ne disent rien sur leur façon de vivre, alors qu’ils ne sont ni plus moins que des caricatures. D’ailleurs, les caricatures sont légion ici, de l’Adonis aux muscles bien huilés en passant par la Chinoise thérapeute des pieds et le chum qui parle dans une langue approximative que l’auteure se fait un malin plaisir à expliquer avec tous les clichés d’usage, éculés par tous les guides destinés aux Européens, dans un passage qui aurait pu être épargné aux lecteurs.

Cuirassée s’avère un roman plus près d’une série de sketchs humoristiques que du roman psychologique. On rit. Beaucoup. On rit même jaune de temps en temps tant c’est trop. On se demande même si on aura quelque chose de solide à se mettre sous la dent avant la dernière page du livre. Mais ça n’arrive pratiquement jamais. On va d’une scène à l’autre, d’un personnage à l’autre, d’un attachement à un détachement autour d’un personnage qui a le « je » bien pensant et bien parlant.

Julie Frontenac a le sens des images. Elle connaît le poids des mots. Cela ne fait aucun doute. C’est bien pour cela qu’on se plaît à imaginer ce roman sous une autre forme que celle actuelle. Une humoriste aurait plaisir à se glisser dans la peau d’Alice afin de raconter ses péripéties amoureuses, familiales et autres, c’est certain.

Il ne me restera que peu de souvenirs de cette jeune femme dont la vie se déroule entre la France et le Québec, à la manière de sa créatrice qui a vécu à Montréal et qui a obtenu sa double nationalité. Il me restera l’image d’une enfant mal aimée qui restera marquée à jamais par une blessure dont ses parents n’ont pas tenu compte. Me resteront aussi les suites de la fuite d’une adolescente puis d’une jeune femme pour oublier ses démons. Et la dérision pour venir à bout de tout même du pire. Mais je retiendrai surtout que Cuirassée est un assemblage de clichés et de caricatures qui plairont aux uns et agaceront les autres. Les lecteurs ne sont pas tous adeptes des humoristes. Loin de là.

Texte publié dans
Titre pour le Défi Premier Roman

Mia Funk, rue Corneille, à Paris

Filed under: Avec elles, avec eux... amitiés et projets — Lali @ 14:11

MIA, a world apart/aux confins des apparences

Faiseuse d’images
She draws some kind of reality
What is truth
What is not
Elle ne vous le dira pas
Et étalera ses couleurs
Pour une nouvelle histoire

À vous d’entrer dans ses toiles
A world apart is waiting for you
You will be seduced
Déboussolé
Astonished
Inspiré

Mia se tient
Aux confins des apparences

Poème de Christine Champagne alias Lali
extrait du livre An audience with Mia Funk
que vous pouvez vous procurer auprès de l’artiste
et dans lequel vous trouverez un deuxième poème
ainsi qu’un texte signé Armando Ribeiro.

N’hésitez pas à aller faire un tour chez KBK au 9, rue Corneille, à Paris, juste en face du théâtre de l’Odéon. L’exposition des toiles de Mia Funk est en cours jusqu’au 31 janvier.

Django, sauce Paridé Canestraro

Filed under: Trois petites notes de musique — Lali @ 10:47

Parce que, parfois, on a juste besoin d’un peu de guitare pour égayer ses jours. Parce que Paridé Canestraro et son quintet, grâce à l’ajout de la mandoline, du bouzouki et de la guitare portugaise aux instruments traditionnels, nous offre des versions des classiques de Django qui sortent des sentiers battus. Parce que ce disque n’est que du bonheur, et encore du bonehur. Pour ces raisons et d’autres que je vous laisse trouver, si jamais il vous en faut davantage, voici Minor blues, tiré de Blues for Django.

Ce que mots vous inspirent 574

Filed under: Ce que mots vous inspirent,Couleurs et textures — Lali @ 8:00

Le trajet est long de l’intelligence au cœur. (Leibniz)

*toile de Jan De Maesschalck