Lali

2 janvier 2012

Les vers de Nâzim 2

Filed under: À livres ouverts,Couleurs et textures — Lali @ 23:59

Pluies d’été

Comme une jeune mariée aux cheveux blonds,
fils d’argent et paillettes, scintillent au soleil les pluies.
La sérénité des tuiles mouillées
peu à peu me pénètre :
j’attends.

Nâzim Hikmet, Il neige dans la nuit et autres poèmes

*choix de la lectrice de Marie-Augustin Zwiller

Quand Anna riait

Filed under: À livres ouverts,Pour petites mains — Lali @ 19:11

Souvent, il m’arrive de reprocher à certains auteurs de romans destinés aux jeunes d’un peu trop arranger les choses pour que toutes les difficultés soient contournées en deux temps trois mouvements et afin que ça finisse bien. Or, je n’ai que des louanges à faire à Yaël Hassan pour son très beau roman Quand Anna riait qui met en scène cousin et cousine à la recherche d’Anna, mentionnée dans le journal de leur grand-père trouvé dans une caisse au grenier en même temps qu’une photo d’eux deux, souriants.

Le grand-père de Simon et de Déborah avait quinze ans quand il a connu Anna, en 1941, alors qu’elle et sa mère, venues de Pologne, se sont réfugiées à Paris. Tout de suite, il s’est épris d’elle, mais Anna a fait partie de ces milliers de Juifs conduits au Vél’ d’Hiv, et de là à Drancy et dans les camps de la mort. C’était le 16 juillet 1942.

Et après? Qu’est-il arrivé à Anna? Simon et Déborah ne peuvent se contenter de cette fin où Anna n’est jamais revenue, où année après année le 16 juillet leur grand-père est retourné dans le quartier de son enfance et de son adolescence. Il leur faut aller plus loin. Trouver la vérité.

Superbe histoire dont j’ai lu, haletante, chacune des pages, espérant que ça finirait bien, tant je me sentais complice de Simon et de Déborah. J’ai fermé le livre en larmes. Oui, Quand Anna riait finit bien.

Voilà parmi les romans jeunesse sur ce sujet pas toujours facile à aborder, une belle leçon doublée d’une histoire où l’amour est au premier plan, autant celui qui unit un jeune homme et une jeune fille que celui qu’éprouvent enfants et petits-enfants pour ce vieil homme qui fait figure de héros.

Anecdotes de réviseure 15

Filed under: Anecdotes de réviseure,Couleurs et textures — Lali @ 14:29

J’ai longtemps cru et il m’arrive encore de croire que le métier d’éditeur est noble et qu’il mérite même un certain respect. Même s’il y a de nombreux individus qui se font appeler éditeurs sans avoir la passion qu’il faut pour exercer la profession et sans posséder les qualités nécessaires à leur tâche.

Comment peut-on, dites-moi, laisser des chefs de production bâcler leur travail? Comment peut-on confier la révision et la mise en page au premier venu (ou à ce qui semble l’être)? Dites-moi. Je ne comprends pas. Et je reste chaque fois pantoise quand je constate qu’un écrivain, qu’il en soit a son trentième ou à son premier livre, subisse les contrecoups du travail non fait de son propre éditeur.

J’exagère? Je ne crois pas. J’en suis à la page 19 d’un roman qui n’a sûrement pas été révisé puisque j’y trouve des étrangetés comme aupa-ravant… et une absente flagrante d’espaces insécables, ce qui nous donne des guillemets ouverts en bouts de ligne.

J’ai longtemps cru que la passion du métier d’éditeur se reflétait dans ses livres. Je sais maintenant que son manque de passion s’y reflète aussi.

*toile de José Sobral de Almada Negreiros

Place des Pignerolles

Filed under: Mon Montréal,Signé Lali — Lali @ 10:39

Des boules colorées qui pourraient rester là tout l’hiver tant elles parent de beauté les arbres dénudés…

Ce que mots vous inspirent 570

Filed under: Ce que mots vous inspirent,Couleurs et textures — Lali @ 8:00

L’artiste est celui qui voit plus haut, plus grand, plus clair que les autres hommes. (Antoine Auguste Préault)

*toile de Mikhail Zichy