Il y a longtemps que je n’avais lu livre aussi bâclé. Et pourtant, il y a dans l’écriture du Tunisien d’origine Hédi Bouraoui lyrisme et poésie qui nous donnent envie d’aller au bout des 100 pages que constitue La composée, roman publié aux Éditions L’Interligne en 2001.
Dans une volonté de créer une nouvelle Héloïse, l’auteur, dans une déconstruction voulue mais non assumée, ne fait que se perdre lui-même dans des dédales entraînant du même coup son lecteur qui tente de le suivre, mais qui n’est pas en mesure de le faire. Il faut parfois plus qu’une idée et une plume sensible pour faire un bon livre. Il faut un travail d’édition et à l’évidence, ce roman a été accepté tel que, avec ses failles. Et publié sans qu’il ne soit révisé, ce qui nous donne en plus des errances de sens à cause de la construction une kyrielle de coquilles.
Dommage. L’idée était belle et Hédi Bouraoui sait user de poésie. Mais ce qui a été publié est hélas un brouillon.