Lali

20 mai 2007

Le doute

Filed under: États d'âme,Couleurs et textures — Lali @ 19:03

alexandrova 2

Y aura-t-il un jour où je regarderai ces toiles représentant des lecteurs et des lectrices sans être en mesure de les raconter ? Y aura-t-il un jour où elles se feront muettes ? Où je n’aurai plus de mots pour les dire ?

Oui, j’ai parfois cette crainte. Et je ne peux la taire, puisqu’elle revient ponctuellement. Pourtant, ma plume ne m’a pas encore trahie. Pourtant, des images surgissent toujours dans ma tête.

alexandrova 1

Pourtant, je suis toujours un personnage d’Anastasia Alexandrova, tantôt lectrice, tantôt celle qui écrit.

Mais le doute reste en moi. Et je n’y peux rien.

À force de croire

Filed under: Couleurs et textures — Lali @ 18:41

bertalan

A force de croire dans l’imaginaire, celui-ci devient réel.[ Gary Victor ]

Elle y croit si fort. Elle croit si fort à une vie qu’elle ferait bien sienne et qui ressemble à celle de son personnage préféré. Une vie pourtant toute simple. Mais une vie qui se déroulerait ailleurs. Dans une autre ville, un autre pays. Pas une vie de roman. Non, ce n’est pas ça. Mais une vie qui lui conviendrait. Une vie où elle serait elle et non pas en attente, dans une vie qui n’est pas la sienne, ou qui lui ressemble si peu.

Mais la lectrice d’Albert Bertalan n’a pas encore le courage de tout quitter, de partir. Quelque chose qui ne dépend pas d’elle. Mais qui la retient.

Un jour, tout ce qu’elle imagine, tout ce à quoi elle rêve, deviendra sa réalité. D’autres sont partis avant elle. Un en particulier. Un qui lui écrit de là-bas. Un qui l’attend. Un qui y a cru et qui l’a fait. Un qui y croit pour elle.

L’imaginaire est là, saisissable. Elle le sait. Et à force d’y croire, elle entrera dans cette vie qui sera sa réalité, et non plus un rêve.

Les dimanches matins

Filed under: Couleurs et textures — Lali @ 8:59

carter

Il est encore tôt en ce dimanche où la plus grande est allée rejoindre la plus petite qui ne lit pas encore, mais qui aime tant quand sa sœur lit pour elle à haute voix les pages du grand livre de contes. Elle aime tant quand l’aînée y va de sons pour exprimer les bruits d’un train, d’un galop au loin ou d’une porte qui claque. Elle aime tant quand elle change de voix et d’accent pour les dialogues. Et elle pourrait rester là, des journées entières, à l’écouter.

Il n’y a rien de meilleur que les dimanches matins dans la vie des petites sœurs de John Michael Carter.

En vos mots 6

Filed under: Couleurs et textures,En vos mots — Lali @ 8:11

leger 2

C’est chaque fois un choix difficile. Cette toile ou une autre ? Il y en a tant que je voudrais vous offrir! Et que je vous offrirai…

Peut-être inspirera-t-elle. Peut-être se taira-t-elle. Ça fait partie du jeu. La lectrice de Fernand Léger est à vous pour une semaine. Peut-être rebelle à ce qu’on raconte son histoire. Peut-être un livre ouvert.

Elle est à vous. À votre imagination. À vos mots.

Fenêtres ouvertes sur le chant des oiseaux

Filed under: Couleurs et textures — Lali @ 4:45

ghelfi

Ce n’est pas encore le jour, mais au loin le ciel commence à rosir. Et rien ne vaut ce moment de la journée pour le lecteur Joao Ghelfi. C’est celui où il entend les oiseaux. Peut-être les mêmes qu’ici qui ont chanté toute la nuit et qui se taisent petit à petit alors que le jour prend le pas sur la nuit.

Je les ai écoutés presque toute la nuit, fenêtres ouvertes.

A-t-il fait comme moi ? S’est-il plu à rêver en les écoutant ?

Le lecteur ébloui

Filed under: Couleurs et textures — Lali @ 2:02

israels

Il pensait pouvoir aller dormir après quelques chapitres. Le temps de plonger dans l’histoire pour reprendre le livre le lendemain. Mais c’était sans compter le rythme effréné, les détails qui se bousculent. Le lecteur de Jozef Israëls a été pris au piège. Impossible de quitter le livre. Si bien qu’au beau milieu de la nuit, encore ébloui devant la chute finale, il ferme le livre. Pris d’une fatigue heureuse. Il va pouvoir dormir.