Lali

Est-ce que je savais vraiment ou si ce n’était qu’un vague pressentiment? On ne peut qu’aimer les mots d’Hélène Dorion. Même la lectrice de Gull-Maries Kontsida vous le dira, elle qui a choisi cet extrait dans Mondes fragiles choses frêles.

Chercher encore. Sauver dans un regard ce qui se joue d’éternité.

Mais on est parfois plus pauvre d’avoir tant cherché, tant désiré. Dans l’incertitude qui reste, ce ne sont pas des grandes choses qui nous retiennent, mais les autres, mises en réserve une à une, avec tendresse.

Il y en a partout. Dans tous les tiroirs. Dans ses poches. Dans des carnets. Dans des boîtes. Des lettres comme des poèmes. Il y en a dans toutes les pièces. Textes manuscrits ou tapés. Rarement datés. Traces d’eux. Traces de leur amour. Et il écrit tellement qu’elle n’a plus le temps de tout ranger. De tout classer dans l’ordre. Pour que ne se perde aucun mot. Pour que ne meure aucune rime. Pour que ne s’efface aucun baiser. Pour que ne pâlisse pas l’encre.

Il y en a partout. Dans des dossiers. Entre les pages des livres. Poèmes inachevés. Phrases éparses. Lettres d’amour. Passionnées ou tristes. Traces d’eux.

À peine a-t-elle fini de ranger quelques lettres ou poèmes, le temps de les relire, attendrie comme au moment de leur première lettre que d’autres feuillets se sont accumulés.

Il lui faut tout garder. Tous les mots. Tous ses mots. Même ceux qu’il a oubliés. Pour que rien ne s’efface de ce qui a été, de ce qui est, de ce qui sera.

*sur une toile de Manuel Robbe

Vous qui aimez la photographie, qui aimez les voyages et la poésie, installez-vous pour un joli moment de lecture, comme l’a fait la lectrice de Lloyd Rees et allez faire un tour chez Béatrix question de lire une escapade en Bourgogne. Vous ne pourrez qu’apprécier!

Pour que le traitement soit vraiment efficace, je parle bien sûr de la médication qui évite le blues provoqué par la pluie, des roses signées Denise s’imposaient.

Avant que Flairjoy ne me fasse la remarque que ça prend des roses pour une journée consacrée aux fleurs, je m’empresse d’en déposer deux photographiées par Armando. Avec ça, je suis convaincue qu’elle aura oublié la pluie et nous aussi!

On ne va pas lésiner avec les fleurs quand elles ont un tel effet sur le moral. Allez, encore d’autres! Signées Denise.

La promenade au pays des fleurs vous convient toujours? Non, non, il ne faut pas me remercier. Il faut faire la bise à Armando pour celle-ci.

Tout va toujours? Vous continuez de prendre votre médication toutes les heures? Cette fois-ci, la mixture a été concoctée par Denise.

Ça va? Vous tenez toujours bon? Vous ne pourrez pas dire que je ne fais pas tout pour vous faire oublier la pluie grâce à mes deux collaborateurs. Cette fois, le moment de bonheur est signé Armando.

Ça marche! J’ai presque oublié la pluie. Je vais de fleur en fleur et je chante. Même si je ne connais pas les noms des spécimens dénichés par Denise.