En vers et en prose 2
La lectrice de Piero Cosima nous est venue d’une autre époque. Elle a franchi les siècles pour ouvrir le recueil d’Hélène Dorion. Privilège de Lali de télétransporter les lectrices. Et pour me remercier, elle a copié pour nous cet extrait de Mondes fragiles choses frêles.
Recommence devant moi
le mouvement de la mer.
Les parois se ferment
alors que se dessine la gravité
du poème, cette lumière
penchée sur la vie.
Je retourne vers les quais
de notre attente, là où mes pas, mon regard
mes mains ont longtemps cherché
à se poser. Cherché les chemins
où personne ne va.
Je reviens à la gare du monde
qui peu à peu se vide
des voyageurs sans voyage.