Elle aussi a franchi le temps et la distance pour lire Mondes fragiles choses frêles d’Hélène Dorion. Et la lectrice de Domenicus van Tol est repartie enchantée vers les Pays-Bas du XVIIe siècle. Non sans laisser pour nous l’extrait qu’elle a choisi.
Une seule étoile
suffit au passé
pour fouler à nouveau le visage
du présent refaire la gravité
d’une autre vie
Où va le temps quand il s’en va? Quand on n’a pas pris soin de le prendre quand il était là? Quand il s’offrait à nous pour qu’on le saisisse? Où va le temps quand il n’est plus là et qu’il s’est envolé parce qu’on l’a regardé passer? Se pose-t-il sur une feuille de papier noircie d’encre pour exister quelque part à jamais?
*sur une toile d’Anna Platten
Bien sûr qu’il a l’air sérieux. Et tous les gens qui pensent connaître le lecteur d’Anton Kolig vous diront que c’est un homme sérieux. Mais pourquoi donc ai-je cette impression qu’il cache bien son jeu? L’aurais-je vu dissimuler en douce entre les pages du traité philosophique qu’il lisait les pensées de Guitry? Ou est-ce mon imagination?
Est-ce à l’été indien que nous avons eu droit ces derniers jours? Je n’en sais rien, je sais juste que je chantais cette chanson de Joe Dassin que vous connaissez tous.
Combien sont passés là sans rien voir? Et pourtant… Il y avait là quelques jolies scènes qui avaient choisi les vitres d’une camionnette pour se déployer. Des décors que je me suis grandement amusée à photographier. J’avais laissé mon sérieux au bureau, de l’autre côté de la rue.
Du rose un vendredi après-midi ne peut qu’annoncer une merveilleuse fin de semaine. Personne ne me contredit?
Et si on faisait une halte à Saint-Briac encore ce midi? Chantal a encore des choses à nous faire voir, paraît-il…
La photo date de peu. Mais quand je la regarde, je me souviens d’une autre, prise il y a un an, et qui appartient à mon jardin secret. Il est là, quelque part au milieu du même décor et nous nous regardons. Et même s’il n’est pas sur cette photo, je sais qu’il était là. Exactement à cet endroit. Et qu’il est resté pour toujours un peu de lui dans les allées du parc Maisonneuve.
Lilas aussi a décidé que tout serait calme ici aujourd’hui… Tout le monde saurait-il que je vais chez le dentiste tout à l’heure et que je déteste ça, si bien qu’on ait décidé de me calmer avant que je ne parte?
Denise aussi nous a préparé une promenade détente au cœur des paysages qu’elle aime tant. Je la laisse vous raconter où elle a décidé de nous emmener…