En vers et en prose 8
La lectrice de Jules Adolphe Goupil aime les livres. Elle ne va jamais bien loin sans en avoir deux ou trois sous le bras. Allait-elle aimer Mondes fragiles choses frêles d’Hélène Dorion, me suis-je demandé. Et la réponse est venue. Simplement. Elle m’a tendu le livre pour que je copie un extrait et elle l’a repris.
Ne regarde plus
le cadran de ta fatigue
et de l’obscurité, va
par les routes qui te ramèneront
vers l’aube.
Maintes fois perdu, maintes fois retrouvé
dans le passage du noir au noir
et du silence au silence; maintes fois
tu fus sans chemin aux frontières des années.