Lali

27 octobre 2007

En catimini

Filed under: Couleurs et textures — Lali @ 22:03

durer

Quel livre est-il allé lire ainsi loin de tous, en catimini, loin du regard d’autrui? Un livre dans lequel il a peut-être tracé des mots autrefois, il y a si longtemps, que ces mots ne lui semblent plus siens? Peut-être. On ne saura jamais fort probablement ce que lit ainsi le lecteur d’Albrecht Dürer. Et au fond, ça ne regarde que lui.

Jamais tout à fait

Filed under: Couleurs et textures — Lali @ 19:48

zarraga

Elle était dans l’ombre, muette, silencieuse, blessée, avec pour tout univers des livres, du papier, des notes de musique, des couleurs, tout ce qui pouvait la faire rêver un peu, la faire se sentir en vie quand on revient de loin, quand le chemin parcouru ne peut mener qu’à soi, parce qu’on a tout perdu en route. Mais même sans lumière braquée sur elle, il a remarqué la lectrice d’Angel Zarraga. Il l’a si bien remarquée qu’elle est sortie de l’ombre, qu’elle a rayonné. Tellement rayonné qu’il a été éblouie par la métamorphose. Et alors que petit à petit l’ombre à nouveau se glisse, elle a cette conscience propre à certains êtres, cette conscience de savoir que sans son regard sur elle, elle n’y parviendra jamais tout à fait. Presque, mais jamais tout à fait.

Les bras chargés

Filed under: États d'âme,Couleurs et textures — Lali @ 10:04

akob

Et aujourd’hui, je ressemblerai à la lectrice d’Adam K. Orla-Bukowski. Les bras chargés de livres, de musiques à écouter, de diaporamas à visionner, de courriels auxquels répondre. Parce que j’ai laissé traîner un peu. Parce que j’ai rêvé et suis allée me promener, ce qui est une bonne chose en soi, mais qui rend le retour sur terre plus difficile, parce qu’il y a accumulation. Mais je ferai ça lentement, à mon rythme, simplement, sans urgence. Pour bien profiter de chaque mot d’un courriel à lire et à écrire, de chaque phrase des livres que j’ouvrirai, de chacune des notes de toutes ces chansons envoyées par Armando et Denis, de tous ces diaporamas que m’envoient généreusement Carine et Aimé. Et je ne me rendrai peut-être pas compte qu’il pleut. Ou si peu. Et si oui, j’irai dans ma galerie de toiles à venir me gaver de couleurs pour l’oublier.

Je suis là

Filed under: Couleurs et textures — Lali @ 6:27

am

Le jour s’apprête à faire son entrée. Elle a ouvert un livre. Mais elle ne lit pas. Les mots dansent et virevoltent. Trop en tête. Elle pense à cet ami qui s’exile pour quelque temps afin de se refaire une santé. À un autre qui a le cœur en charpie. À une qui vit des heures difficiles auprès de sa mère. À une autre qui vient d’en vivre elle aussi. À celle qui se bat pour marcher. Et la lectrice d’Alison McCauley se dira qu’elle est en santé, qu’elle aime, même si loin de celui dont elle est aimée, et que la vie sera belle pour tous ceux-là dans quelques semaines. Et peut-être trouvera-t-elle au hasard des pages la phrase à leur dire à tous. Ou alors dira-t-elle seulement Je suis là.

Plus loin que le vent

Filed under: Couleurs et textures — Lali @ 0:37

eguiluz 2

Il y a des paroles qui portent plus loin que le vent.
[ Suzie Murray ]

Et des silences aussi, a envie d’ajouter la lectrice d’Augusto Eguiluz.