Lali

23 octobre 2007

C’est tout ce que nous savons

Filed under: Couleurs et textures — Lali @ 21:22

braem

Chacune de nos lectures laisse une graine qui germe.
[ Jules Renard ]

On ne sait d’avance quelle graine germera. Vers quel univers elle nous mènera. On ne sait rien. Ni la lectrice de Braem, ni vous, ni moi. On sait seulement qu’une phrase fera son chemin. On sait seulement qu’il y en aura une. Et que pendant des années elle s’infiltrera dans notre cerveau. Et qu’on n’oubliera jamais cette phrase, que toujours on y reviendra, qu’elle sera un modus vivendi. C’est tout ce que nous savons.

Parce que c’est ainsi

Filed under: À livres ouverts,Couleurs et textures — Lali @ 20:57

lopez

Elle a relu le recueil de Louise Warren, Madeleine de janvier à septembre, pendant qu’il dormait. Et un poème a touché la lectrice d’Antonio Lopez plus qu’aucun autre.

Et parce que c’est ainsi entre eux, il a lu le livre laissé là pendant qu’elle dormait. Pour retenir lui aussi ces vers qu’il lui a lus au réveil : Des gestes d’amour, des yeux mouillés : il frissonne dans la blondeur du jour. J’aime me laisser aimer dans son eau et qu’il me le dise quand il coule en moi, goutte après goutte, chaleur vivante, généreuse.

Parce que c’est ainsi entre eux. Les mêmes musiques, les mêmes mots, les mêmes décors qui les touchent, comme si de temps en temps ils ne faisaient qu’un seul.

Et je me laisse bercer

Filed under: Trois petites notes de musique — Lali @ 20:32

gal costa

Et je me laisse bercer. Je crois même que mes épaules dansent au même rythme que celui de mes hanches tandis qu’il pleut de cette pluie fine d’automne sur laquelle se terminent ces jours de vacances où j’ai marché dans les parcs, où je me suis roulée dans l’herbe, où j’ai vu le soleil se lever, où j’ai été heureuse, heureuse comme l’est la voix souriante de Gal Costa dans The definitve collection.

Et je me laisse bercer. Et ce que c’est bon cette voix dans la nuit alors que le café coule à la cuisine.

Sur le fauteuil de toujours

Filed under: Couleurs et textures — Lali @ 13:29

matiz

Il dort et elle écoute sa respiration tandis qu’elle s’est assise là, sur le fauteuil de toujours, sur celui qu’elle occupait avant qu’il ne la sorte de sa pose, sur celui qu’elle retrouvera après. La lectrice de Matiz se souvient d’une phrase lue il y a lomptemps. Mais elle ne se rappelle ni les mots, ni l’auteur, ni la tournure.

Peut-être la phrase parlait-elle des rêves. Des rêves dans lesquels on ne peut entrer impunément. Des rêves qui, quand ils sont enfin vécus, peuvent décider d’une vie. Ou de la couleur de celle-ci. Ou pas.

Peut-être que finalement la phrase ne parlait pas des rêves, mais des évidences.