Entrer dans l’univers d’Odette Toulemonde, ce n’est pas autre chose qu’assister à une leçon sur le bonheur. Une belle leçon, peut-être simpliste à certains égards, mais une bien jolie leçon.
Oui, les uns n’y verront qu’un étalage de clichés. Oui certains diront qu’il s’agit là d’un conte de fées pour adultes. Oui, il y a une fin heureuse. Oui, tout ça. Et puis, est-ce si mauvais de se laisser porter par 104 minutes de magie? Est-ce si pénible de rêver avec Odette Toulmonde (campée finement par Catherine Frot) dans ce premier film d’Éric-Emmanuel Schmitt?
J’ai été charmée, j’y ai cru comme enfant je croyais à tout ce que je lisais. Parce que, peut-être y a-t-il un peu de moi dans Odette Toulmonde. Cette naïveté. Cette tolérance. Ce côté bon enfant. Cette envie de danser juste parce que le bonheur n’est pas du caviar dans un bol de cristal mais des pâtes préparées avec amour. Cette facette rêveuse omniprésente. Ce sens de la dérision face aux choses parfois graves.
Oui, j’ai été charmée. Totalement charmée.
Blasés et revenus de tout, évitez la séance, elle vous sera pénible. Rêveurs et idéalistes, foncez : ce film est pour vous. Et pour ceux qui hésitent, pensez à n’apporter que votre cœur et à laisser la raison ailleurs.