Lali

6 octobre 2007

La phrase à commenter

Filed under: États d'âme,Couleurs et textures — Lali @ 22:04

lacey

La littérature ne permet pas de marcher, mais elle permet de respirer. (Roland Barthes)

Est-ce cette phrase que doit commenter l’étudiante peinte par Toni Lacey? Ou une autre du même auteur? Roland Barthes a écrit tant de phrases qui donnent à réfléchir.

Il me semble en évoquant celle-ci retourner en arrière. 25 ans, ajouterai-je. Et retrouver le grand amphithéâtre où se donnait le cours de critique de deuxième année. Barthes, Derrida, Jakobson, Todorov. Essentiellement. Des lectures que d’autres trouvaient arides, mais qui, si ma mémoire n’est pas trop vacillante, me passionnaient. Enfin, il y avait de la viande autour de l’os. Enfin, je pouvais voir les nuances. Enfin, j’avais de quoi bâtir une argumentation en choisissant la forme de critique qui s’imposait. Et j’ai pu le faire sur les bancs de l’Université de Montréal et pas beaucoup plus par la suite.

En effet, j’ai rarement eu l’occasion de me servir de ces notions acquises à coût de lectures et de dissertations. Et quand il m’a été donné de le faire, j’ai bifurqué loin de ces avenues. Le compte rendu impressionniste m’a toujours davantage attirée. Même si je sais me débrouiller avec une certaine aisance dans des argumentations étoffées de citations.

Qu’en est-il de cette étudiante aux prises avec Barthes? Sur quoi basera-t-elle sa dissertation? Citera-t-elle des auteurs? Établira-t-elle le contexte sociologique, historique et littéraire ou se permettra-t-elle d’écrire ce qu’elle ressent sans mise en scène? Peut-être ne le sait-elle pas encore. Il y a souvent des textes et un rythme qui s’imposent sans qu’on n’ait rien décidé. Je ne m’immiscerai pas. Je crois qu’elle est suffisamment inspirée pour ne pas avoir besoin que je ne lui souffle que je respire.

Prévoyante

Filed under: Couleurs et textures — Lali @ 3:02

lesrel 2

Elle a prévu une pile pour cette longue fin de semaine de trois jours. Pas un livre, mais plusieurs. Pour être certaine que ces journées à venir soient parfaites.

Elle a peut-être oublié le pain, mais sûrement pas les bouquins. En fait, elle n’a pas rangé les courses. Dès qu’elle a déposé les livres, il lui a fallu en ouvrir un. Tout de suite.

La lectrice d’Adolphe Alexandre Lesrel est peut-être prévoyante. Mais pas raisonnable.

La sincérité du corps

Filed under: Couleurs et textures — Lali @ 0:08

hirsch

Le nu est la sincérité du corps : une honnêteté que tout le monde ne peut avoir.
(Jacinto Benavente)

Et c’est peut-être la raison pour laquelle Abdelheid Hirsch a peint sa lectrice nue. Et aucune autre.