Lali

28 octobre 2007

La beauté du monde

Filed under: Signé Lilas,Vos traces — Lali @ 23:31

ger551

Ne tuons pas la beauté du monde
Faisons de la terre un grand jardin
Pour ceux qui viendront après nous
Après nous

Pour dormir paisiblement, pour nous rappeller ces paroles de L’hymne à la beauté du monde, peut-être nous suffit-il d’écouter la voix de Diane Dufresne en admirant le paysage démiché pour nous par Géraldine.

L’heure est venue

Filed under: États d'âme,Couleurs et textures — Lali @ 21:37

doud

Il y a parfois un jour où il nous faut prendre les choses en main, ne pas penser que tout se règle tout seul, que les pages des livres s’ouvrent là où elles devraient s’ouvrir sans qu’on ne fasse un geste. L’heure est venue pour le lecteur de Tim Doud. Il ne sert à rien de se cacher à lui-même ce qu’il est devenu.

Celui qui se profile derrière les traits du lecteur, nu devant le combat qui l’attend, est un ami très cher. L’initiale de son prénom est inutile ici.Il se reconnaîtra.

Et la bataille qu’il va livrer contre ses démons va être difficile. Je le sais. Il le sait. Et il sait aussi qu’au nom de sa propre vie il doit se faire ce cadeau d’apprendre à vivre avec ce qu’il est. Au naturel, sans artifice. Et il le fera. Il tiendra bon. Il aime trop la vie pour qu’il en soit autrement. Je lui tiendrai la main quand, allé au bout de lui-même, il prendra le chemin du bonheur.

Les lecteurs d’un dimanche à Bruxelles

Filed under: Scènes livresques,Signé Armando,Vos traces — Lali @ 19:13

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C’était aussi un dimanche. Un dimanche de septembre sur Bruxelles. Eux aussi tournaient les pages, heureux. Sans savoir que leur bonheur serait figé pour l’éternité par Armando.

Un dimanche heureux

Filed under: Couleurs et textures — Lali @ 19:05

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C’est un dimanche ordinaire, un dimanche peut-être même banal pour d’autres qu’eux qui lisent ou écrivent sur des bancs ou chez eux. C’est pourtant un dimanche de bonheur pour les personnages de Tony Merrithew, entre les mots et ce qu’ils suscitent. Un dimanche heureux, véritablement heureux. Pour eux, pour des milliers de lecteurs. Un peu de temps leur est accordé.

Et puis, au fond…

Filed under: États d'âme,Couleurs et textures — Lali @ 18:45

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Et puis, au fond, je ne sais peut-être que faire ça. Inventer des histoires en regardant des toiles. Et rêver. Imaginer ce qui se trame derrière les couleurs, les poses, les décors. Comme la lectrice de Valery Koroshilov s’invente peut-être tout un monde à partir de quelques phrases tracées sur une feuille et destinées à un improbable lecteur.

Et tant pis si je ne sais faire que ça. Ou tant mieux. Parce que quelques phrases que je poserai ici trouveront peut-être le cœur de celle ou celui à qui elles sont destinées. Quelqu’un dont j’ignore tout et qui à la lumière de quelques mots se sentira revivre. Quelqu’un échoué ici par hasard ou parce qu’on lui aura indiqué le chemin et qui sera touché.

Oui, tant pis si je ne sais faire que ça. Inventer des histoires à des toiles. Et rêver. Il y a pires maux que ça. Et je n’ai pas besoin mentionner lesquels.

Même si

Filed under: Couleurs et textures — Lali @ 18:32

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Ils étaient là chacun de leur côté, sans se savoir, sans savoir que l’autre existait. Sans une seconde penser que l’autre pouvait exister. Même un peu.

La vie les a fait s’asseoir sur le même banc. Puis face à face. Yeux dans les yeux.

Ils se sont reconnus. Comme on reconnaît en l’autre la moitié perdue depuis toujours. Ils se sont reconnus tant et si bien que rien ne pourra séparer les lecteurs de Warren Dennis, même si lui dans un livre et elle pas toujours. Même si presque jamais côte à côte. Même si. Même si elle, fredonnant une chanson qu’il ne connaît pas. Même si. Même si chacun dans une vie qui n’est pas celle de l’autre. Même si.

Ils se sont reconnus. Si bien qu’ils ne s’égareront jamais dans les méandres du mensonge. Ils n’auront que de temps en temps la peur de se perdre l’un l’autre, comme on a peur de se perdre soi-même.

En vos mots 29

Filed under: Couleurs et textures,En vos mots — Lali @ 8:00

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La lectrice de Guido Morelli a les yeux fermés. Elle sommeille ou elle rêve. À vous de voir.

Elle est là pour que vous la racontiez. Et rien d’autre.

Le livre est fermé. On ne sait pas s’il est terminé ou pas entamé, ou en cours de lecture. À vous de décider.

La catégorie En vos mots est à vous dimanche après dimanche. Pour l’inspiration. Pour l’amour des mots. Pour vous raconter, pour inventer.

Puisse le calme de cette lectrice apaiser les tourments des uns et faire soupirer de bonheur ceux qui se reconnaîtront en elle. Et inspirer des histoires à lire dimanche prochain.

Tant qu’elle ne bouge pas trop

Filed under: Couleurs et textures — Lali @ 7:17

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La vie a bougé autour d’elle. Il y a eu des guerres et des passions. Sûrement. Probablement. La vie est si peu faite de calme.

Mais personne n’a vu que la lectrice de Sakti Burman a changé de pose. Personne n’a remarqué qu’elle s’est absentée quelque temps. Que celle qui tient le livre n’est plus celle qui était là il y a quelques semaines. Oui, bien sûr, ça ne paraît pas. Elle a toujours le même sourire pour tous quand elle lève les yeux. Elle a toujours ce regard rêveur qu’elle avait à quinze ans. Elle est toujours là, quelque part, livre à la main. À tourner des pages, inlassablement.

Et peut-être qu’il en sera toujours ainsi. Qu’on ne verra jamais les changements en elle. Tant qu’elle ne bouge pas trop.

La substance du temps

Filed under: États d'âme,Couleurs et textures — Lali @ 6:53

illisible

Voici l’aube que j’ai tant attendue
Le jour initial entier et pur
Où nous émergeons de la nuit et du silence
Et libres nous habitons la substance du temps

(Sophia de Mello Breyner)

Sans savoir de quoi sera fait ce temps. Sans savoir rien de ce qui nous attend. Sans savoir quelle teinte aura le ciel du jour. Pas plus pour la lectrice d’un peintre qui a laissé une signature illisible au bas du tableau que pour moi.

Nous savons seulement l’une comme l’autre que le jour se lève sur un jour qui ne ressemble à aucun autre.

En écoutant le vent

Filed under: Couleurs et textures — Lali @ 1:51

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La lectrice de Theodore Earl Butler écrit-elle en écoutant le vent comme je le fais? Ce souffle lointain et puissant qui fait dire il fait un vent à écorner les bœufs? Peut-être. Et peut-être se dit-elle que depuis qu’elle sait la source de cette expression, celle-ci est encore plus précise? Quoi de plus imagé que ce vent si fort qu’il fera en sorte qu’il n’y aura pas de mouches dans l’air, nuisant à la cicatrisation des plaies des bœufs écornés?

Oui, elle se dit tout cela. Sûrement. Et elle se dit que la langue est belle, parce que vivante.

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