Lali

7 octobre 2007

Écrire des silences

Filed under: Couleurs et textures — Lali @ 23:32

fz9

J’écrivais des silences, des nuits, je notais l’inexprimable. Je fixais des vertiges. (Arthur Rimbaud)

Est-ce à cette phrase que songe le personnage de Federico Zandomeneghi dans cette nuit où les mots jaillissent? N’est-ce pas cette phrase qui anime quiconque écrit?

Les fenêtres de Genève

Filed under: Ailleurs,Vos traces — Lali @ 19:00

fenetres de geneve 1

fenetres de geneve 2

Parfois, j’aime glaner au hasard des photos qu’on m’envoie. Pour rêver, un peu, juste un peu. Et mon esprit gambade. Va d’un souvenir à l’autre. D’une amie à l’autre.

En regardant les fenêtres de Genève photographiées par Denise, j’ai juste envie de les dédier à Caroline de Fenêtres sur la cour. Pour lui dire que je pense à elle. Tout simplement.

Si nombreuses

Filed under: États d'âme,Couleurs et textures — Lali @ 11:15

serio

Je la regarde et je me demande à quoi tient cette urgence de se précipiter ainsi un dimanche matin. De ne prendre le café que lavée, habillée et maquillée.

Il y en a tant pourtant des femmes qui ressemblent à la lectrice d’Emilio A. Serio. Organisées, avec une place pour chaque chose, un horaire pour chaque corvée, se trouvant totalement démunie quand il faut modifier quelque chose à l’ordre établi selon des règles quasi immuables. Et qui me semblent si dérisoires.

Peut-être suis-je trop bohême pour comprendre cette énergie dépensée à des détails autres que vivre. Peut-être est-ce que je préfère un désordre organisé à un ordre froid? Peut-être est-ce ma façon d’être rebelle que de ne pas faire la lessive le lundi, l’épicerie le jeudi soir et la cuisine pour la semaine le dimanche? Peut-être.

Et pourtant, ces femmes parfaites sont si nombreuses. Nous en discutions justement Francine et moi ces jours-ci. Parce que nous avons l’une et l’autre au moins une amie ou deux qui sont telles. Qui ne laissent jamais traîner un pull ou un foulard. Qui nous regardent impatiemment quand on en prend trop de temps à finir le café qui clôture un repas alors qu’elle voudrait mettre le lave-vaisselle en marche avec, il va sans dire, la tasse que nous tenons à la main.

Elles sont si nombreuses. Mais sont-elles heureuses dans tout ça? Dans toute cette énergie déployée à tout organiser? Peut-être. Ou peut-être pas. La question ne s’est peut-être jamais posée pour elles.

Le livre qui questionne

Filed under: États d'âme,Couleurs et textures — Lali @ 8:42

cocteau

Un beau livre, c’est celui qui sème à foison les points d’interrogation.
[Jean Cocteau]

J’aime la citation de Jean Cocteau ainsi que son dessin représentant une lectrice peut-être davantage soucieuse qu’en plein questionnement. Parce qu’un mot, une phrase, une tournure, un long paragraphe. Ce petit détail qui interpelle et qui nous fait regarder au fond de soi ou porter un nouveau regard sur les choses qu’on croyait immuables. Ou alors en voie de devenir de moins en moins indicibles.

J’aime cette idée du livre qui questionne, qui fracasse les certitudes contre un mur. Même si ces livres sont rares, donc d’autant plus précieux. Et je me demande combien de fois cela arrive dans une vie. Une seule fois? Plusieurs? Régulièrement? Ou de moins en moins souvent parce qu’on a beaucoup lu déjà?

En vos mots 26

Filed under: Couleurs et textures,En vos mots — Lali @ 8:00

desch

La lectrice de Frank H. Desch s’est assise dans les pages du pays de Lali, livre en main. Elle sait que vous saurez la raconter mieux qu’elle ne le ferait elle-même, car on ne parle jamais avec justesse de soi.

Elle sait que vous oserez peut-être dire ce qu’elle tait, que vous tairez peut-être ce qui lui brûle les lèvres. Elle sait, mais elle a confiance en votre regard, en votre plume.

Elle lira dimanche prochain ce que vous aurez écrit. En vos mots.

Pour l’heure, elle a de quoi lire!