Lali

27 novembre 2007

« Étonnez-moi » avait dit Diaghilev à Cocteau

stelli

il y a parfois des sortilèges dans les aurores boréales qu’on invente
il y a parfois comme des rêves dans les silences d’outre-tombe
il y a soudain du désir dans l’exil de nos vies en partance
il y a parfois des oiseaux dans l’impossible vol de nos amours
il y a aussi des sourires dans la grisaille des quotidiens machinaux
il y a souvent des adieux et trop de regrets dans la tendresse des jours
il y a aussi et surtout des amours qui se perdent à se chercher
jusqu’à la totale séduction

(février 1985)

*toile de Luigi Stelli

26 novembre 2007

Tout a-t-il déjà été écrit?

Filed under: Couleurs et textures — Lali @ 7:58

spinks

Tout a-t-il déjà été écrit? Tout, vraiment? Si bien que le poète de Johanna Spinks ne trouve plus ses mots, ne trouve plus de mots alors que la lumière du jour est là, lui qui les possédait dans la noirceur de la nuit… Ou qui croyait les posséder, puisque ce sont bien davantage eux qui nous possèdent.

Tout a-t-il déjà été écrit? Ou pour lui, tout ne s’écrit-il que la nuit?

25 novembre 2007

À la recherche de la position idéale

Filed under: Couleurs et textures — Lali @ 21:37

schönberger 4

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Elle cherche la position idéale et ne la trouve pas. Pourtant, elle aime ce qu’elle lit. Pourtant, elle se laisse charmer par les phrases. Pourtant, tout est là pour qu’elle passe une soirée douce heureuse. Mais. Et si je disais à la lectrice d’Armand Schönberger de s’allonger?

Celle qu’on aime à tort et à travers

Filed under: Couleurs et textures — Lali @ 20:08

assante 3
assante 2
assante 1

La lectrice d’Armand A. Assante a l’air de lire. Mais je n’y crois pas trop. J’entends jusqu’ici la chanson de Jean Vallée qu’elle écoute en boucle depuis des heures :

Je t’aime à tort et à travers
Par terre sur mer et dans les airs
Je t’aime envers et contre tout
A l’envers à l’endroit partout
Je t’aime j’t’adore j’t’ai dans mes rêves
A d’venir chien à d’venir chèvre
Je t’aime amour à en mourir
Je t’aime je t’aime comme je respire

Il n’est pas un pouce de tes reins
Il n’est pas une ligne de ta main
Dont je n’connaisse la douceur
Dont je ne sache la chaleur

Je t’aime à tort et à travers
Traverse-moi de tes hivers
De tes saisons de tes envies
Traverse-moi toute ma vie
Je t’aime à tort et à raison
Tu es le fruit de ma passion
Et qu’on me laisse fou à lier
Suivre ma tendre traversée

Il n’est pas l’ombre d’une ombre au tableau
Pas une fausse note pas un faux numéro
Qui vienne abîmer le décor
Qui vienne désemparer ton corps

Il n’est pas l’ombre d’une ombre au tableau
Pas une fausse note pas un faux numéro
Qui vienne abîmer le décor
Qui vienne désemparer ton corps

Je t’aime à tort et à travers
Traverse-moi de tes hivers
De tes saisons de tes envies
Traverse-moi toute ma vie
Je t’aime à tort et à raison
Tu es le fruit de ma passion
Et qu’on me laisse fou à lier
Suivre ma tendre traversée

Soir de pleine lune

Filed under: Mon Montréal,Signé Lali — Lali @ 19:42

pleine lune

Je me suis précipitée à la fenêtre. Il fallait absolument que je capte la magie de ce soir de pleine lune. C’était sans compter sur le hasard. Heureux et merveilleux hasard.

Un avion a traversé le ciel juste au moment où je faisais clic. On croirait deux oiseaux – l’un rouge, l’autre jaune – qui volent vers les étoiles avec la lune qui les protège. Je sais, je sais, j’ai beaucoup d’imagination!

Elle n’oubliera jamais

Filed under: Couleurs et textures — Lali @ 18:23

duncan

Elle caresse sa nuque en lisant. Et soudain, les mots se mettent à valser. Il y a encore si peu de temps, il aimait poser les lèvres là, là où la peau est si fine que le moindre baiser déclenche un frisson.

Elle caresse sa nuque en lisant. Et la lectrice d’A.C.W. Duncan se souvient. Et elle sait, de plus, qu’elle n’oubliera jamais.

En vos mots 33

Filed under: Couleurs et textures,En vos mots — Lali @ 8:03

san juan

Un autre dimanche, une autre toile. Et la vie va ainsi, de dimanche en dimanche, comme une histoire qui se tisse, comme les fils de l’amitié qui se nouent.

Un autre dimanche, une autre toile. Celle-ci de Chelin San Juan. Pour laisser libre cours à votre imagination ou à vos souvenirs. Pour le bonheur du partage. Parce qu’En vos mots est avant tout un lieu de partage. Qu’il en soit ainsi, le plus longtemps possible.

Bon dimanche et bonne semaine à tous!

Pensées et cyclamens

Filed under: Vos traces — Lali @ 7:47

anniversaire_1

anniversaire_2

Novembre, le 24, précisément. Et des pensées et des cyclamens ouverts comme en été, croisés au hasard d’une promenade par Denise. Et parce que jour anniversaire, probablement un signe que le pays de Lali sera toujours en fleurs…

24 novembre 2007

dans un Montréal défait

ritman 2

dans un Montréal défait
semblable à une parenthèse refermée
somnambule je m’absorbe
me mêle à l’espace
telle qu’un caméléon
et mes larmes sous la pluie
nient l’évidence
d’une disparition

(mai 1990)

*toile de Louis Ritman

Là où se joignent les parallèles

Filed under: Couleurs et textures — Lali @ 22:18

kirchner

Et la vie de la lectrice d’Ernst Ludwig Kirchner s’est arrêtée. Le temps d’une phrase. D’une phrase si simple et si banale qu’on ne pense pas qu’elle pourrait bouleverser à ce point celui ou celle qui la lit. Et pourtant. La phrase de Suzanne Jacob a pris toute la place et a gommé ce soir toutes les autres. Si bien que depuis une heure elle la lit, la relit, la vit. Comme si plus rien ne comptait que :

J’aimerais me recroqueviller à l’infini
là où se joignent les parallèles

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