Lali

29 novembre 2007

Bancs de parc

Filed under: Couleurs et textures — Lali @ 7:11

piet 1

piet 2

Les lectrices de Fernand Piet se connaissent-elles, elles qui lisent vraisemblablement assises sur les bancs d’un même parc, l’une un livre et l’autre une lettre? Ou sont-elles là simplement parce qu’elles affectionnent ce lieu calme où elles peuvent lire en toute quiétude sans peur qu’on ne vienne les déranger? Ou alors n’est-ce qu’une seule lectrice à deux âges de sa vie?

Comme il est agréable en ce matin où il fait trop froid pour les bancs de parc de m’asseoir là et de les regarder en inventant des histoires. La vie peut être simple, finalement, quand on aime s’adonner à des plaisirs simples.

Resplendissante

Filed under: Couleurs et textures — Lali @ 6:58

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Comme regarder cette lectrice du peintre suisse Albert Anker est réjouissant. On sent chez elle la gourmande de mots, l’insatiable. Probablement à cause de cette pile sur ses genoux. Et aussi à cause de cette mine resplendissante qu’elle arbore. Si bien qu’avec un peu d’imagination, on peut même penser qu’elle passe la langue sur ses lèvres comme quand on déguste un plat qui nous fait saliver.

Y parviendra-t-elle?

Filed under: Couleurs et textures — Lali @ 6:42

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La lectrice d’Adolf Fényes se donne bien du mal. En effet, il est évident que son amie n’écoute rien des mots qu’elle lit. Ses pensées sont ailleurs, loin, très loin, c’est visible. Et pourtant, je suis certaine que la lectrice s’applique, qu’elle met tout son cœur dans sa lecture à haute voix pour détourner son amie de pensées tristes. La seule chose que je ne sais pas est si elle y parviendra. Même un peu.

28 novembre 2007

Envie de rouge

Filed under: Signé Armando,Vos traces — Lali @ 22:09

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Parce qu’une envie folle de rouge alors que le blanc s’est installé sur Montréal, cette photo d’Armando prise à Bruxelles il y a quelques semaines alors que les feuilles dansaient encore sur les tiges pour éterniser l’automne. Plus qu’une danse : un mouvement gracieux, presque voluptueux. D’autres feuilles colorées vous attendent ici et .

Sans destination

Filed under: États d'âme,Couleurs et textures — Lali @ 21:21

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Il y a quelque chose de troublant à ouvrir ses vieux cahiers comme je le fais en ce moment. Parce que je ne suis pas certaine de trouver ce que je cherche, ni de chercher ce que je trouve. Il y a bien sûr des mots, des images, des impressions, des souvenirs. Bien sûr. Et pourtant, des pages qui sont miennes que je ne reconnais pas, dont je n’avais plus aucun souvenir. Des histoires inventées, déjà. Des émotions.

Oui, il y a quelque chose de troublant à aller de page en page, d’avant en arrière, sans savoir où est la destination ni le point de départ. Ne trouver que des instantanés. Des moments fugaces. Certains ne dépassant pas le cliché.

Et pourtant, je retourne à mes cahiers. Comme le fait peut-être la lectrice de Jean Hutter. Sans savoir où elle va ainsi. Sans savoir où je vais, non plus. Mais est-il si essentiel pour l’une comme pour l’autre de savoir où nous allons ainsi?

Historiettes pas seulement tristounettes

Filed under: Trois petites notes de musique — Lali @ 20:20

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De temps en temps, on a besoin de quelque chose qui nous ressemble, de mots qu’on aurait pu écrire, des mots où se mêlent nostalgie et mélancolie. De temps en temps, on ne cherche pas un antidote, on a besoin de quelque chose qui nous appelle, qui nous révèle. Et tant pis si c’est tristounet. Certains soirs, on a besoin de se plonger dans des mots en musique. Et le nouvel album de Sandrine Kiberlain, Coupés bien net et bien carré, est exactement ce qu’il faut pour des moments tels. Des historiettes. Des aventures vécues par d’autres que soi. Et une chanson qu’on retient entre toutes et qui s’appelle Perfect day. Parce que pas si loin, des souvenirs de perfect days.

Quand il fait froid…

Filed under: États d'âme,Couleurs et textures — Lali @ 19:45

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Et quand il fait froid, comme il fait froid en ce moment, j’ai envie de trouver un livre avec lequel me glisser dans une toile jusqu’à ce qu’il fasse à nouveau chaud. Un livre qui durerait des mois, un livre dont je ne verrais pas la fin. Un livre qui me tiendrait au chaud. Et probablement que la toile ressemblerait à celle de Dennis Crefield. Et peut-être même serait-ce celle-là.

Ce que mots vous inspirent 5

Filed under: Ce que mots vous inspirent,Couleurs et textures — Lali @ 7:59

van loo

La liberté, seule valeur impérissable de l’histoire.
[Albert Camus]

Et pourquoi ce Diderot peint par Louis Michel van Loo ne pourrait pas présenter une phrase d’Albert Camus pour ce nouveau Ce que mots vous inspirent? Aucune raison à ça. En tout cas, pas ici, si jamais il y en avait.

Jouons-nous donc de l’Histoire, faisons fi des époques et laissons la phrase livrer ses secrets. Si vous en avez envie. Elle est à vous pour une semaine…

La journée peut commencer

Filed under: Couleurs et textures — Lali @ 6:36

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Bien avant que le jour ne soit levé, une furieuse envie d’écrire lui prend. Jour après jour. Un poème. Une lettre pour l’un, pour l’autre. Et ce n’est ainsi que la nuit fait sens. Et ce n’est qu’ainsi, quand il est allé au bout des mots et que la lumière entre dans la pièce que l’écrivain d’Horace Pippin trouve son bonheur. La journée peut commencer. Il a écrit avant que la vie ne le bouscule.

27 novembre 2007

Si seule

Filed under: Couleurs et textures — Lali @ 22:02

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Et parfois, il lui arrive d’ouvrir un livre, non pas parce qu’elle est assoiffée de mots, ni parce que le livre commencé est passionnant, mais juste parce qu’ainsi elle oublie qu’elle est seule. Si seule.

Mais dès les premières pages parcourues, la lectrice de Lovis Corinth oublie. Il y a tous ces personnages qui ont pris la place. Toute la place. Et elle n’est plus seule, et même, elle ne se rappelle plus qu’elle l’était.

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