Lali

30 octobre 2007

Certains penseraient…

Filed under: Couleurs et textures — Lali @ 15:55

zalce

Certains penseraient à la regarder qu’elle est triste, le visage ainsi appuyé dans la main. Et si jamais ils ne la trouvaient pas triste, ils diraient : résignée. Et pourtant, je ne vois pas telle la lectrice d’Alfredo Zalce. Songeuse, perdue dans ses rêves. Mais ni triste ni résignée. Parce que je n’ai pas envie qu’elle le soit? Peut-être. Parce que je n’ai pas envie d’être triste? Peut-être aussi.

En tout cas, pas aujourd’hui. Pas aujourd’hui, où la lumière est belle, où les idées fourmillent à la vitesse grand V, où je me fais une petite pause devant un café à la vanille. Pas aujourd’hui, alors qu’une collègue vient de m’annoncer les yeux brillants et le sourire jusque là qu’elle est amoureuse. Pas aujourd’hui, alors que la musique et les livres m’attendent. Comme autant d’amis qui s’ajoutent à ceux qui s’attardent au pays de Lali.

Doux moments

Filed under: Couleurs et textures — Lali @ 8:00

mancardi

Comme ils sont doux ces moments où elle écrit, où elle laisse aller sa plume sans retenue. Comme ils sont doux ces moments de complicité entre les mots et elle. Ces mots qu’il lira. Parce qu’il la lit toujours. Mieux qu’un autre.
Comme ils sont doux ces moments où l’écrivaine de Jean-Pierre Mancardi sait qu’elle n’écrit pas en vain et qu’un destinataire saura reconnaître même ce qu’elle ne dit pas.
Ce qu’ils sont doux ces moments entre elle et elle, où le je se dessine parfois, tandis qu’elle parle d’un arbre ou d’une chanson.
Comme ils sont doux ces moments où la vie s’arrête le temps de phrases sur le papier.

L’arbre du matin

Filed under: Mon Montréal,Signé Lali — Lali @ 7:51

arbre du matin

Je l’ai appelé l’arbre du matin, parce que matin après matin, à quelques pas de l’arrêt du second autobus que je prends pour aller au travail, il est là, chaque jour différent. Parfois plus jaune, parfois plus rouge, certains matins d’un orange flamboyant. Et je le regarde. Hier, j’étais en avance. Il y aura donc quelques photos de l’arbre du matin. Parce qu’entre nous un petit quelque chose de différent. Pourquoi lui et pas un autre?

C’est là une question de l’existence. Pourquoi lui et pas un autre? Tenter d’y répondre, c’est déjà moins aimer.

29 octobre 2007

Rose d’octobre

Filed under: Vos traces — Lali @ 6:50

rose d’octobre

Elle est arrivée en retard, bien après les autres. On ne l’attendait même plus. Et pourtant, le dernier samedi d’octobre, elle a étalé ses pétales. Comme pour signifier qu’il n’y a pas d’heure pour la beauté. Pas d’heure non plus pour s’attendrir, comme l’a fait Denise.

28 octobre 2007

La beauté du monde

Filed under: Signé Lilas,Vos traces — Lali @ 23:31

ger551

Ne tuons pas la beauté du monde
Faisons de la terre un grand jardin
Pour ceux qui viendront après nous
Après nous

Pour dormir paisiblement, pour nous rappeller ces paroles de L’hymne à la beauté du monde, peut-être nous suffit-il d’écouter la voix de Diane Dufresne en admirant le paysage démiché pour nous par Géraldine.

L’heure est venue

Filed under: États d'âme,Couleurs et textures — Lali @ 21:37

doud

Il y a parfois un jour où il nous faut prendre les choses en main, ne pas penser que tout se règle tout seul, que les pages des livres s’ouvrent là où elles devraient s’ouvrir sans qu’on ne fasse un geste. L’heure est venue pour le lecteur de Tim Doud. Il ne sert à rien de se cacher à lui-même ce qu’il est devenu.

Celui qui se profile derrière les traits du lecteur, nu devant le combat qui l’attend, est un ami très cher. L’initiale de son prénom est inutile ici.Il se reconnaîtra.

Et la bataille qu’il va livrer contre ses démons va être difficile. Je le sais. Il le sait. Et il sait aussi qu’au nom de sa propre vie il doit se faire ce cadeau d’apprendre à vivre avec ce qu’il est. Au naturel, sans artifice. Et il le fera. Il tiendra bon. Il aime trop la vie pour qu’il en soit autrement. Je lui tiendrai la main quand, allé au bout de lui-même, il prendra le chemin du bonheur.

Les lecteurs d’un dimanche à Bruxelles

Filed under: Scènes livresques,Signé Armando,Vos traces — Lali @ 19:13

dimanche 1

dimanche 2

C’était aussi un dimanche. Un dimanche de septembre sur Bruxelles. Eux aussi tournaient les pages, heureux. Sans savoir que leur bonheur serait figé pour l’éternité par Armando.

Un dimanche heureux

Filed under: Couleurs et textures — Lali @ 19:05

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C’est un dimanche ordinaire, un dimanche peut-être même banal pour d’autres qu’eux qui lisent ou écrivent sur des bancs ou chez eux. C’est pourtant un dimanche de bonheur pour les personnages de Tony Merrithew, entre les mots et ce qu’ils suscitent. Un dimanche heureux, véritablement heureux. Pour eux, pour des milliers de lecteurs. Un peu de temps leur est accordé.

Et puis, au fond…

Filed under: États d'âme,Couleurs et textures — Lali @ 18:45

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Et puis, au fond, je ne sais peut-être que faire ça. Inventer des histoires en regardant des toiles. Et rêver. Imaginer ce qui se trame derrière les couleurs, les poses, les décors. Comme la lectrice de Valery Koroshilov s’invente peut-être tout un monde à partir de quelques phrases tracées sur une feuille et destinées à un improbable lecteur.

Et tant pis si je ne sais faire que ça. Ou tant mieux. Parce que quelques phrases que je poserai ici trouveront peut-être le cœur de celle ou celui à qui elles sont destinées. Quelqu’un dont j’ignore tout et qui à la lumière de quelques mots se sentira revivre. Quelqu’un échoué ici par hasard ou parce qu’on lui aura indiqué le chemin et qui sera touché.

Oui, tant pis si je ne sais faire que ça. Inventer des histoires à des toiles. Et rêver. Il y a pires maux que ça. Et je n’ai pas besoin mentionner lesquels.

Même si

Filed under: Couleurs et textures — Lali @ 18:32

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Ils étaient là chacun de leur côté, sans se savoir, sans savoir que l’autre existait. Sans une seconde penser que l’autre pouvait exister. Même un peu.

La vie les a fait s’asseoir sur le même banc. Puis face à face. Yeux dans les yeux.

Ils se sont reconnus. Comme on reconnaît en l’autre la moitié perdue depuis toujours. Ils se sont reconnus tant et si bien que rien ne pourra séparer les lecteurs de Warren Dennis, même si lui dans un livre et elle pas toujours. Même si presque jamais côte à côte. Même si. Même si elle, fredonnant une chanson qu’il ne connaît pas. Même si. Même si chacun dans une vie qui n’est pas celle de l’autre. Même si.

Ils se sont reconnus. Si bien qu’ils ne s’égareront jamais dans les méandres du mensonge. Ils n’auront que de temps en temps la peur de se perdre l’un l’autre, comme on a peur de se perdre soi-même.

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