Des poèmes qui ont cinquante ans 2
Elle a ouvert Langage de Michel Garneau, ce livre que j’ai acheté d’occasion dans une librairie-café qui n’existe plus et qui portait le très joli nom de Lire et Délire en 1982. Et je n’ai pas vu la lectrice de Dante Gabriel Rossetti bouger autre chose que les pages du livres tant qu’elle l’a traversé d’un bout à l’autre. En le laissant ouvert ici :
je te ressemble
dans le creux inquiet de nos yeux
dans le faible clair de ton corps
je te ressemble aux épaules de notre jeunesse
dans la lente attente et le désir
je te ressemble de la nuit
vague comme nos mains
je te ressemble
comme ton souvenir
et ta mémoire