Les mots de Lisa 1
J’ai rencontré Lisa Carducci à quelques reprises il y a de cela longtemps. Avant qu’elle ne parte vivre en Chine. Puis, une ou deux fois lorsqu’elle passait par Montréal. Il y avait, il y aura toujours de la passion en elle. Je ne peux pas exprimer autrement cette fougue qui se dégage quand elle parle, quand elle écrit. Et c’est avec tendresse que j’offre aux lectrices du soir, en commençant par celle de Sigi Oberlander, son recueil La dernière fois (1989) qu’elle m’a dédicacé ainsi : « des poèmes à lire comme un roman d’amour ». Et cet extrait choisi par la lectrice de ce soir :
Incandescence
Incandescence des jours
comme des objets candides
privilège de la transparence
turbulentes images
à travers miroirs sans tain
la poésie dénude nos sens
transmute la rêverie
parmi les sortilèges
le pèlerinage s’accomplit
vers la mémoire essentielle
nous ne sommes plus qu’émotions
que nous nommons à peine avec peine
musique de flammes et d’effervescences
tu es je suis l’hier et le demain
l’instant
dans un spasme créateur