Des poèmes qui ont cinquante ans 5
C’est à la lectrice de l’artiste Victoria Stusiak que j’ai laissé ce soir le recueil de Michel Garneau intitulé Langage. Je savais qu’elle y trouverait des mots qui feraient écho en elle et qu’elle repartirait en les répétant à haute voix pour ne pas les oublier.
nos souffles nous rassemblent
et doublement nous aggravent
et gravent en nos poitrines
une écume aussi nouée que l’eau
qui monte jusqu’au sillage de tes cils
nos deux mouvements de sang
côte-à-côte et parallèles
se touchent comme le silence est un
en nous nouant autant
que l’eau qui dort
au sillage de tes cils