Lali

7 août 2008

Les poèmes de Rina Lasnier 5

Filed under: À livres ouverts,Couleurs et textures — Lali @ 23:59

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Les recueils de Rina Lasnier étaient là. En évidence. Sur la table. Et la lectrice de Jin Osakabe les a longuement caressés avant de tourner les pages au papier de qualité propre aux livres d’autrefois. Puis, elle est allée d’un poème à l’autre, jusqu’à ce qu’elle s’arrête ici :

Joie des mains

Par tes mains où mes peines passeront
Touffes de narcisses et de pluie chaude,
Tes mains et mes peines emmêleront
Les affres de l’hiver au printemps jaune…

Sans eux je ne suis pas moi

Filed under: États d'âme,Couleurs et textures — Lali @ 22:21

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Suis-je autre chose que mots, mots que je lis, mots que j’écris, mots dans lesquels je m’enroule comme la lectrice d’Aldo Jeffrey? Suis-je autre chose que tous ces mots qui m’ont touchée, qui me toucheront encore, mots d’ici, mots d’ailleurs, mots amis, mots d’étrangers, dans la chaleur d’un soir d’été?

Suis-je autre chose que tous ces mots qui me poursuivent et auxquels je dois donner vie pour donner un sens à mon existence? Suis-je autre chose que mots que j’écris sur la bouche de l’aimé avant qu’ils ne s’envolent dans la nuit incandescente?

Suis-je autre chose que celle qui rêve devant des mots? À lire, à écrire, à apprivoiser, à saisir, à m’approprier, à offrir?

Peut-être. Je ne sais pas. Je sais juste que sans eux je ne suis pas moi.

Celle qui ne lit pas

Filed under: Couleurs et textures — Lali @ 20:09

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Elle a marché jusqu’au parc sans s’en rendre compte. Ou plutôt, en se rendant compte de ces détails que les autres ne remarquent pas et qui, finalement, n’appartiennent qu’à elle. Cet arbre dont il ne connaît pas le feuillage vert, mais seulement le roux de l’automne. Ce sentier qui, pour les autres, est peut-être banal, mais qui est pour elle celui où ils ont marché main dans la main un jour d’octobre. Cette odeur de feuilles au sol, trempées de rosée, qui monte à ses narines et que nul ne peut respirer qu’elle.

Et sur ce banc d’été qu’il ne connaît pas, puisque vient une saison où on les retire, elle s’est assise pour se remémorer toutes ces images. Ces odeurs. Cet automne de je t’aime et de baisers. Cet automne de couleurs qu’ils ont partagé et qui sera à jamais gravé dans ses yeux, dans ses mains, dans son cœur. Et sur ce banc, la lectrice de Jon Uban ne lit pas. Elle est plongée dans un automne d’avant, espérant qu’un jour il y en aura un autre pour eux.

Espèce non identifiée

Filed under: Mon Montréal,Signé Lali — Lali @ 18:32

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Encore quelque chose qui a capté mon regard et que je ne sais pas identifier, comme d’habitude. Mais peut-être que Denis ou Agnès pourront m’éclairer? Quant à retenir le nom après, c’est une autre histoire…

Dans deux heures, je pourrai rêver…

Filed under: Mon Montréal,Signé Lali — Lali @ 15:34

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Un peu de jaune ne peut faire que du bien, j’en suis certaine. Je dépose donc ici ce jaune pour le simple bonheur de sourire. Je n’en demande pas plus. Dans deux heures, je pourrai rêver… en plus de sourire!

Regarder les fleurs en guise de pause

Filed under: Vos traces — Lali @ 10:28

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C’est à Denise que nous devons ce joli cliché. Y a-t-il meilleure pause que celle de regarder les fleurs? Pas pour moi, du moins aujourd’hui!

Je risque de les étonner encore…

Filed under: Mon Montréal,Signé Lali — Lali @ 8:30

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Je les intrigue. Je les fascine. Je le vois bien à leurs têtes quand je les entends m’appeler l’une ou l’autre de l’autre côté de la rue alors que je suis en train de tenter de capter un morceau de lumière sur une fleur. Souvent exactement au même endroit où elles m’ont croisée la veille ou l’avant-veille, penchée sur la même fleur. Bien entendu qu’elles ne comprennent pas cet intérêt. Bien entendu aussi qu’elles ne savent rien du pays de Lali où je dépose quelques trésors du matin ou du soir. Et tant que chaque matin m’apportera quelques pétales rouges ou roses, tant qu’elles feront comme moi une partie du trajet à pied, je risque de les étonner encore…

Denise ne chasse pas que les canards

Filed under: Vos traces — Lali @ 7:00

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Nos informateurs d’hier n’ont cru qu’à moitié Denise. Notre amie aurait vogué sur les eaux du lac pour ne photographier que des canards? Nenni. Il semble bien que pigeons et cygnes l’intéressent aussi. Et même, tous les oiseaux en général.

Je ne peux que me transposer en elle

Filed under: Couleurs et textures — Lali @ 5:38

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Faisait-il encore nuit quand elle a commencé à écrire? A-t-elle vu l’encre du ciel pâlir petit à petit alors qu’elle s’abandonnait à une histoire qui l’avait sortie du sommeil bien avant le jour et à laquelle elle tentait de donner forme? Je ne peux qu’imaginer la chose en regardant celle qui écrit, peinte par Valerie Hardy. Je ne peux que me transposer en elle, moi qu’une image a tirée hors du lit. Moi qui depuis une heure déjà me suis laissée envahir par celle-ci pour la raconter, pour lui donner les ailes qu’elle n’avait pas afin qu’elle puisse voler. Moi qui n’arrive plus à dormir dès qu’une image, une idée ou un souvenir prend toute la place, avec cette urgence de voir ce que je peux en faire. Avec le risque que l’image se taise avant que je n’aie pu écrire. Avec l’espérance au ventre que le souvenir me mènera dans un ailleurs inexploré. Avec cette ambivalence provoquée par le jour qui déchire la nuit.