Lali

La lectrice peinte par Virginia Maxfield s’est installée à son aise. Plus rien ne comptait que les vers de Fulvio Caccio, que ceux-ci extraits de son recueil Scirocco :

Tes vieilles lettres sur la commode
dépareillée
une écriture incertaine
et mon passé resurgit
Cette façon que tu as
de me chuchoter des secrets
ta colère ta tristesse
infinie comme des alluvions
qui brisent le ciel par delà le silence
Cette façon que tu as
de me désarmer
L’inflexion familière de ta voix
dans la mienne
éclatée
Ton visage dans le mien
comme un masque

Et je m’enfonce dans le lit de ta nuit
près d’elle assoupie
Je veux l’aimer je veux l’aimer

Je tremble toujours de n’avoir écrit qu’un soupir, quand je crois avoir noté une vérité. (Stendhal)

Et probablement que Stendhal n’est pas le seul à avoir eu ce sentiment. Peut-être, même, est-il celui de quiconque ose écrire, aligner des mots dans le but de dire quelque chose qui n’ait jamais été dit, d’exprimer ce qui l’anime. Du moins est-il le mien quand je me bute à mes balbutiements.

Mais avouons-le, nous écrivons davantage de soupirs que nous ne notons de vérités. Tout simplement parce qu’il faut de nombreux soupirs pour atteindre la moindre parcelle de vérité.

Boileau n’a-t-il pas écrit pour sa part « Vingt fois sur le métier, remettez votre ouvrage »?

*toile de Mario Sergio Montacuto

Ai-je besoin d’en dire davantage ou si les photos parlent d’elles-mêmes?

Notre ami Armando nous offre tant de découvertes dans sa toile du dimanche que peut-être certaines sont-elles passées inaperçues aux yeux de la lectrice du peintre Barend Cornelis Koekkkoek, si bien que j’ai envie de lui suggérer d’aller visiter une de ses suggestions du 20 septembre dernier dont je ne me lasse pas!

Partants pour continuer la promenade commencée hier avec Chantal?

Jeudi matin, la ville s’était enveloppée de brume. Ça avait quelque chose d’irréel…

Elle est venue souligner les quatre ans du pays de Lali. Et elle est si belle que je ne peux que partager avec vous ce cadeau offert par Denise!

Le 24 novembre 2005 naissait le pays de Lali.
Nous voici, quatre ans plus tard, au 11 000e billet.
Est-ce trop?
Probablement, diront nombre de blogueurs.
Mais c’est ainsi. Je n’ai jamais été celle des demi-mesures.

Il y aura donc encore des billets, des toiles, des photos.
Et puis vos traces.
D’ailleurs, le livre d’or est tout prêt si vous voulez en laisser de nouvelles tout de suite ou tout à l’heure.

Moi?
Je vais de ce pas préparer le 11 001e billet, le 11 002e, le 11 003e, le 11 004e…
Je n’ai jamais été celle des demi-mesures.

*toile de Lisa Barmby