Un recueil sur la solitude 3
La lectrice peinte par Paritosh Sen est allée sans ordre dans On croit trop que rien ne meurt de Jean-Marc Desgent. Le hasard déciderait pour elle du choix qu’elle ferait. Et dès qu’elle a lu ce texte, elle a su que ce serait le poème qu’elle retiendrait :
Le temps de la solitude est incalculable, devant la fenêtre,
devant la fenêtre, le soleil qui glisse dans le soleil,
la tempête dans la tempête, devant le soleil sur la table,
la tempête sur la fenêtre, devant elle et moi.
Et, ces longs espaces entre les mots, sortes de moments nerveux,
de vifs paradoxes. Dans cet espace infini à l’intérieur de soi,
un oiseau monte, courbe l’aile, tourne, descend
et circule dans l’air invisible.