Lali

C’est la lectrice de Julian Alden Weir qui, la première, a eu droit au recueil de Marcelle Roy intitulé Traces. Ce recueil qui ne m’a jamais quittée. Qu’il m’arrive d’ouvrir au hasard. Pour souvent tomber sur ce texte qu’elle a choisi pour nous.

De longues heures à la fenêtre
à regarder passer le temps
regarder les autres s’agiter bouger ressentir

mais toujours entre moi et la vie
une pellicule transparente
impitoyable qui me tient à l’écart
est-ce la même qui me sépare de moi?

Certains livres sont aussi beaux que des fleurs qui doucement se fanent, mais qui resteront toujours belles, parce qu’offertes avec amour, qui resteront à jamais vivantes et qui évoqueront à jamais ce jour où elles ont été mises dans le vase. Un de ces livres, dont vous avez pu lire un extrait il y a plus d’un an déjà et que vous pouvez relire ici est Traces, le recueil de Marcelle Roy auquel je reviens régulièrement depuis un quart de siècle. Un recueil dont le titre m’avait séduite bien avant que les mots n’agissent sur moi. Et pour quelques jours, je le prêterai aux lectrices du soir afin qu’elles le découvrent et partagent avec vous quelques poèmes. Puisse ce nouveau recueil vous plaire.

*toile de Sarah Franklin Jayne

Une future vedette de cinéma? À le voir poser juste pour moi ainsi, c’est ce que je me suis dit…

Ils ont dû faire une drôle de tête. Je suis à peu près certaine que les oiseaux du jardin de Chantal n’avaient pas pensé qu’il leur faudrait déneiger leur terrasse…

J’y vais ou j’y vais pas? s’est-il dit. Je me demande combien de temps Denise a mis avant de savoir la réponse.

Pourquoi la première neige de l’année est-elle toujours belle? Il faudra demander à Denise qui a su la croquer avec tendresse.

Traces d’été qui ont séché sur les branches le temps que l’automne s’installe. Traces d’automne qui se sont figées pour traverser l’hiver. Tout ça pour que s’attendrisse notre regard.

Genève et ses couleurs d’automne ont été couvertes d’une belle neige blanche. C’était irrésistible, demandez à Denise.

La lampe est allumée. Le livre est ouvert. Le café est servi. Et la lectrice qui va s’asseoir à la table n’aura pas à sortir affronter le froid. Dans six jours, je prendrai sa place…

*sur une toile de Catherine Pastis Radwanski

Le ciel sera-t-il blanc, bleu, ennuagé? Il fait encore trop noir pour savoir ce qu’il sera… Je sais juste que celui dont je rêve pour ce jeudi devra inviter à le prendre en photo…