
Le quatrième de couverture annonce qu’il s’agit au départ d’une histoire vraie qui a secoué Lisbonne et le Portugal tout entier en 1724. Probablement que Guess Who et Armando pourront valider la véracité de cette idylle entre Dom João de Mascarenhas et Maria de Penha de Franca de Mendonça e Almada, tous deux mariés, laquelle resterait dans les annales comme un des plus grands scandales de la cour portugaise et espagnole.
C’est cette histoire qui a inspiré à José Jorge Letria un roman épistolaire intitulé Un amour portugais (traduction de Um amour português) qui relate avec pudeur mais avec passion les sentiments qui ont animé les héros et qui pourrait se résumer par ces extraits :
Je ne peux te promettre rien d’autre, mon amour, hormis le feu de cette reddition et la fidélité éternelle à ce sentiment qui me laisse si vite prostré comme il m’élève vers des pics d’allégresse et d’espérance. M’égarerais-je ? Mon instinct et la volonté de Dieu me disent que non. En ces temps de mariages d’intérêt, notre amour est pur comme les eaux du Tage par un matin de mai et c’est ainsi qu’il doit rester, quand bien même les plus sévères vents de tempête viendraient à souffler contre nous. Nous devons être ensemble pour résister à tout et à tous ceux qui voudraient empêcher notre amour de fleurir. (p.31)
Ce que je veux te dire, et surtout te demander, mon amour, c’est de ne pas renoncer, car moi non plus je ne renoncerai pas. Nous devrons faire fond l’un sur l’autre jusqu’à la limite de nos forces, unis par cette complicité passionnée qui laisse chacun dépositaire du bonheur de l’autre. S’il te plaît, mon amour, ne cesse jamais de m’aimer. (p.47)
Et comme toutes les histoires romanesques et romantiques, il va sans dire qu’elle finira mal et que je ne vous raconterai pas l’issue. Mais José Jorge Letria a su faire de cette histoire inspirante un très beau récit qui a la langue d’un autre siècle et qui ravira ceux et celles au cœur tendre.