La page 82
Elle a laissé le livre ouvert à la page 82 sur la table à café. La lectrice de Beate Steinebach-Hagenlocher est allée s’allonger, nue. Elle sait qu’il la rejoindra. Elle sait parce que ces mots :
Tu me bois et tu me caresses
et c’est toi que tu fais naître à nouveau
tu te découvres léger nuage brume poème
quand tu pensais lourd et viril un homme
et tu es à la fois femme
je t’offre toi et moi conjugués
et tu me rends à moi-même ma propre image
que j’avais égarée au cours des siècles
(in Traces de Marcelle Roy)
