Lali

La lectrice peinte par Hanna Watts attendait impatiemment ce moment. Elle avait tellement entendu parler de Marina Tsvétaïéva ou lu à propos d’elle. Si bien qu’elle est restée de longues heures en compagnie de son recueil avant de repartir en retenant ces vers à votre intention :

Les nuits sans celui qu’on aime — et les nuits
Avec celui qu’on n’aime pas, et les grandes étoiles
Au-dessus de la tête en feu et les mains
Qui se tendent vers Celui —
Qui n’est pas — qui ne sera jamais,
Qui ne peut être — et celui qui le doit…
Et l’enfant qui pleure le héros
Et le héros qui pleure l’enfant,
Et les grandes montagnes de pierre
Sur la poitrine de celui qui doit — en bas…

Je sais tout ce qui fut, tout ce qui sera,
Je connais ce mystère sourd-muet
Que dans la langue menteuse et noire
Des humains — on appelle la vie.

il n’est de pays que l’amour
d’océan que la tendresse
de ville qu’une étreinte
de fenêtres que des regards
il n’est pour l’amour
aucune frontière

(octobre 2010)

*toile de Betty Lou Schlemm

Si je n’aimais pas lire des nouvelles, je n’aimerais pas en écrire et je ne ferais pas partie du collectif d’une revue littéraire dédiée à la nouvelle. C’est donc chaque fois un bonheur que d’ouvrir le moindre recueil de nouvelles et encore plus quand ces dernières nous emportent dans des univers bien différents de l’une à l’autre. Tel est le cas de La folle de Bagnolet de Walter Lewino. Paru en 1994 au Castor Astral, le recueil regroupe dix nouvelles qui trouve son unité dans le fait de mettre en scène des personnages peu ordinaires et parfois même avec des idées extravagantes, notamment la nouvelle qui donne son titre au recueil où un homme est choisi pour assister au suicide de l’héroïne. Une histoire habilement ficelée et dont la chute est à la hauteur du projet.

C’est d’ailleurs la force de Walter Lewino que les chutes. Étonnantes, déconcertantes, imprévisibles. Et curieusement, tout bien pensé, incontournable. Qui aime les nouvelles devrait trouver dans ce recueil de quoi se mettre sous la dent et ne regrettera pas sa lecture.

Ce ciel chaque jour changeant, unique, que je regarde longuement…

Probablement qu’elles ne savent pas que l’hiver sera bientôt là…

Et si je vous emmenais, ainsi que la lectrice de l’artiste Gabriel-Jacques de Saint-Aubin chez Constance, le temps d’une photo?

De la réglisse au miel de Montpellier et soudain j’entends l’accengggg. Et je me mets à sourire.

Oui, il suffit de si peu pour rêver!

C’est à Douarnenez que Chantal l’a dénichée. Une barque toute désignée pour le pays de Lali, non?

La grande aventure, c’est de voir surgir quelque chose d’inconnu, chaque jour, dans le même visage. C’est plus grand que tous les voyages autour du monde. [Alberto Giacometti]

*toile de Ramaz Razmadze

Et ce n’est pas fini!