Les vers de Marina 2
C’est la lectrice du peintre Bert Verburgh (dont on ne trouve plus trace) qui a ce soir parcouru le recueil de Marina Tsvétaïéva avec beaucoup d’émotion. Jusqu’à ce qu’elle s’arrête sur ces mots :
D’où me vient la tendresse?
J’ai caressé d’autres boucles
Et j’ai connu des lèvres
Plus sombres que les tiennes.
Les étoiles s’allumaient et mouraient
(D’où me vient la tendresse?)
Et les yeux s’allumaient et mouraient
Plongés dans mon regard.
J’ai entendu d’autres chants
Dans la nuit sombre et noire
(D’où me vient la tendresse?) —
La tête sur le cœur du chanteur.
D’où me vient la tendresse?
Et que puis-je en faire, adolescent
Malicieux, chanteur vagabond,
Aux cils plus longs que longs?