Lali

2 mai 2008

Bancs invitants

Filed under: Vos traces — Lali @ 6:34

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Ils donnent envie de prendre le premier avion et de partir pour Genève tant ils sont invitants. Surtout que Denise, qui les a si joliment photographiés, nous attend sûrement sur l’un deux.

Aucun mot ne viendra

Filed under: Couleurs et textures — Lali @ 5:54

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Depuis des mois, elle se nourrit de sa présence, des histoires qu’il lui raconte, de son sourire et de ses éclats de rire. Depuis des mois, elle partage son émerveillement devant les petites choses de la vie et ses coups de cœur comme ses coups de gueule. Depuis des mois, il se nourrit lui aussi de ses mots à elle, il s’abreuve à son sourire. ¸

Il leur arrive de n’avoir pas les mots, de se heurter malgré eux. Et chaque fois, il annonce qu’elle serait mieux sans lui. Mais il n’est pas elle. Et elle sait que sans lui, elle ne sera pas bien, que ses mots n’auront plus de saveur, que même elle n’aura plus envie de mots.

Depuis des mois, celle qui n’était pas ou alors en devenir improbable, itinérante dans une vie en zigzags, s’est épanouie parce qu’il a su voir en elle ce que personne n’avait vu avant. Et le jour où il la laissera errer à nouveau, sans lui, même si elle ne peut, ne veut imaginer ce jour, l’écrivaine de Michael Ajerman ouvrira son carnet et plus aucun mot ne viendra.

Perdue

Filed under: Couleurs et textures — Lali @ 5:26

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Les premières lueurs du jour entrent dans la pièce. Et elle les regarde, songeuse.

Un nouveau jour efface-t-il les erreurs de la veille? Ses débordements? Ses peurs? Un nouveau jour annonce-t-il des bras qui s’ouvrent ou le vide et le manque sont-ils ceux avec qui elle devra vivre désormais?

Elle regarde les premières lueurs du jour. La lectrice d’Elena Arcangeli se sent perdue.

À l’heure où…

Filed under: Couleurs et textures — Lali @ 0:16

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Le néant n’est point si terrible que cet état désolant de vivre sans ce qu’on aime.
[Nicolas de Malebranche]

À l’heure où j’aurai l’âge de la lectrice d’Evgeny et Lydia Baranov, à l’heure où j’ouvrirai ce livre que j’ouvre ce soir, où peut-être il ne me restera que ces pages dans lesquelles je plonge, cette phrase qui me vient ce soir jaillira-t-elle à nouveau ou se sera-t-elle effacée de ma mémoire?

1 mai 2008

Les mots de Marie 2

Filed under: À livres ouverts,Couleurs et textures — Lali @ 23:59

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Elle a repris L’outre-vie qu’elle a laissé ouvert la veille. Pour mieux le retrouver. Pour retrouver les mots qui n’ont jamais cessé de l’émouvoir. Et la lectrice de Wolfgang Bergt a laissé le livre ouvert.

Le jour se dévide avec un crissement interne de soie

Parcelles tambourinantes d’octobre à mes prunelles
lumière souffrante et faste où son corps se découvre

Je suis à l’extrême frisson de le toucher

Ces petits signes

Filed under: Couleurs et textures — Lali @ 23:00

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Elle finira par s’endormir. Parce que le sommeil finit toujours par la gagner, même si elle tente de le vaincre. Le plus longtemps possible. Parce que chaque soir, la lectrice peinte par Jerry Grandon attend. Elle attend ces petits signes, ce craquement du plancher du palier, le cliquetis de la clé dans la serrure, la caresse sur sa nuque. Ces petits signes qui indiqueraient son retour.

Dans ces villes

Filed under: Couleurs et textures — Lali @ 21:35

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Il l’aurait emmenée dans ces villes qui font rêver les rêveuses. Dans ces villes dont on parle dans les livres qui sont maintenant posés sur la table, fermés. Dans ces villes faites pour les amoureux et aux clairs de lune plus beaux qu’ailleurs. Dans ces villes que les grands auteurs ont racontées. Et la lectrice de Maureen Hyde y a cru. Tant et si bien que les villes sont restées en elle. Même si elle les verra probablement seule. En rêvant à celui qui voulait les voir avec elle.

L’anonymat d’une vie sans saveur

Filed under: Couleurs et textures — Lali @ 20:05

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Elle tourne les pages d’un magazine. Par habitude. Par lassitude. La lectrice de Michael Koch ne manque plus à personne. Elle est retournée à l’anonymat d’une vie sans saveur. Une vie qu’elle aurait voulu oublier, mais qui ne l’a pas oubliée.

Elle tourne les pages d’un magazine. Et la nuit s’est doucement posée sur la ville sans qu’elle ne le remarque.

Et les nuits et les jours se succéderont ainsi. Anonymes et sans saveur.

Des billets programmés, quelle joie!

Filed under: États d'âme — Lali @ 19:11

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Quelle merveilleuse fonction propre à WordPress, et probablement à d’autres supports, que celle de pouvoir programmer des billets d’avance et que j’ai découverte il y a peu. Grâce à celle-ci, je peux choisir la date de publication et les billets s’affichent tout seuls… Je peux, de cette façon, laisser quelques billets se déposer tandis que je suis ailleurs à me promener, et même penser que si je partais quelques jours, tout se ferait sans manipulation de ma part. Oui, quelle merveilleuse fonction que celle de postdater ses billets. J’arrive même à me surprendre moi-même en voyant des billets écrits depuis un moment s’afficher. Ce qui ne m’empêche pas de glisser ici et là quelques « instantanés ». Bien évidemment.

Je ne sais rien d’elles, je ne sais rien d’eux

Filed under: États d'âme,Couleurs et textures — Lali @ 18:44

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Je ne sais rien d’elles, je ne sais d’eux. Je ne sais rien des lecteurs et des lectrices peints à toutes les époques qui laissent leur livre ouvert pour que je glane quelques lignes. Je ne sais rien de ceux aux gestes retenus par un artiste qui me font lire leurs lettres, celles reçues ou celles qu’ils sont en train d’écrire. Je ne sais rien des livres qu’ils aiment ni quelle est leur vie. Je n’en sais pas plus de ceux que je croise et sur lesquels mon regard s’arrête. Je sais juste ce besoin de déceler au hasard des indices quelque secret. Je sais seulement cette envie de les raconter. Je sais juste ce mélange de deux mondes quand j’écris. Et en ce moment l’avidité des lectrices peintes par Richard Thomas Moynan.

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