Lali

3 mai 2008

Cet avion sera le mien, un jour…

Filed under: Ailleurs,Vos traces — Lali @ 21:24

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Fernanda, qui a apprécié mon intermède portugais de la journée vient de m’envoyer une photo que je ne peux m’empêcher de déposer tout de suite. Il s’agit d’une partie du monument aux découvertes, donnant sur le Tage.

Je vous copie son gentil mot :
Cet avion là-bas sera le tien un jour… Il t’emmènera au pays des découvreurs où tu continueras tes découvertes littéraires et musicales par des paysages à couper le souffle. Il t’emmènera dans cette ville qui est la mienne et que ton cœur aimera. Je le sens.

Je le souhaite, Fernanda, je le souhaite ardemment! Et merci pour cette photo qui me fait rêver…

Le sonnet d’un matin d’automne

Filed under: À livres ouverts,Couleurs et textures — Lali @ 20:08

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Elle lit enfin ce sonnet. Ce sonnet de Luís Vaz de Camões qu’il lui avait lu un matin d’automne alors qu’il neigeait pour la première fois de l’année. Elle lit enfin ces mots entendus et elle les reconnaît comme si elle les avaient retenus sans s’en rendre compte. Et la lectrice de Drew Sarka lit à haute voix le sonnet extrait du livre qu’il lui a offert. Et moi, je l’écoute…

De mon état je suis si incertain
Que consumé d’ardeur je suis tremblant de froid;
Et sans motif je pleure et je ris à la fois,
J’embrasse l’univers et j’étreins le néant.

Tout ce que je ressens est une confusion;
Un feu sort de mon âme, un fleuve de mes yeux
Tantôt j.espère et tantôt j’ai des doutes,
Tantôt je déraisonne et tantôt je vois clair.

Je suis sur terre et je m’envole au Ciel,
Je découvre en une heure mille années,
Et en mille ans ne puis trouver une heure.

Si quelqu’un veut savoir pourquoi je suis ainsi,
Je dis que je l’ignore; et pourtant je soupçonne,
Madame, que ce n’est que pour vous avoir vue.

(in Sonnets, traduction d’Anne-Marie Quint et Maryvonne Boudoy, Éditions Chandeigne)

La fièvre du moment

Filed under: Mon Montréal,Signé Lali — Lali @ 18:19

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Plus que quarante minutes avant le début du match. Ne cherchez pas les Montréalais et même les Québécois en général, qu’ils soient natifs d’ici ou récemment arrivés, ils sont tous devant leur poste de télévision. La fièvre s’est emparée de tous depuis un bon mois. Les uns, comme les autres, y vont de leurs prédictions. Il n’y en a que pour les Canadiens de Montréal. Dans les conversations, à certaines fenêtres et sur les voitures. Sauf que… Ce soir pourrait bien être le dernier match. OK, je me tais, je ne veux pas être un oiseau de malheur.

Des auteurs portugais racontent Lisbonne

Filed under: À livres ouverts — Lali @ 16:18

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Tandis que Misia se fait toujours entendre, tandis que sa voix m’emporte dans le dédales de Lisbonne, j’ai ouvert cette plaquette qu’est Le goût de Lisbonne qui est plus qu’un incitatif au voyage physique. C’est une invitation à visiter les écrivains qui ont choisi cette ville comme décor, voire même comme muse.

Jean-Noël Mouret qui a colligé les textes des grands auteurs portugais, Lisboètes d’origine ou non et qui les présente dans ce petit recueil aux mille facettes, a fait un magnifique travail. Vous aurez droit à une scène chez le barbier racontée avec finesse par Antonio Lobos Antunes; à la traversée du Tage par Joao Franco; à l’ascenseur de Santa Justa évoqué par Fernando Pessoa; à la façon de déguster un mille-feuilles par José Sarramago qui vous fera saliver; à un panorama des grands Lisboètes par Miguel Torga.

Et tous ces petits extraits vous donneront une seule envie : celle de découvrir tous ces auteurs. Celle d’entrer dans leurs livres. En écoutant du fado, il va sans dire.

Et la prochaine fois que j’irai à la bibliothèque, j’emprunterai Le goût de Paris, dans la même collection. En me demandant quand viendra Le goût de Montréal qui n’est pas dans la liste des livres parus ou à paraître…

Fado d’un samedi après-midi

Filed under: Trois petites notes de musique — Lali @ 13:45

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Je connais si peu la musique que quand je parle d’elle, je n’ai pas de balises, ou si peu. Juste des émotions. Le cœur qui s’ouvre. Parfois, la chair de poule.

Et le fado, que je goûte tranquillement en ce samedi, dont je m’imprègne, me fait basculer dans un autre monde. Il a ce pouvoir que d’autres musiques n’ont pas. Cette mélancolie qui est douce et qui n’a rien à voir avec la tristesse.

Le fado a aussi ses interprètes. Chacune a sa propre manière d’exprimer ce qu’il représente pour elle. Et c’est Misia que j’ai choisie pour m’accompagner en cet après-midi de mai. Misia et sa chanson Garros Dos Sentidos tirée de son album éponyme.

Et cette chanson me donne envie de Lisbonne, me donne envie de poésie, me donne envie d’ouvrir mes livres et de les partager avec vous pour continuer le voyage au pays des émotions. Et soudain, grâce à elle, il fait chaud sur Montréal.

Le sable dans la poche

Filed under: Couleurs et textures — Lali @ 11:11

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Elle a enfilé sa longue veste, sans penser à autre chose qu’au parc qui l’attendait. Il faisait juste assez doux pour s’asseoir dans l’herbe. Et tout en marchant, elle ne pensait qu’au bonheur de lire assise dans ce petit coin qu’elle affectionne tant. La lectrice d’Alice Ruggles Sohier était heureuse. Si heureuse. Et son bonheur a été encore plus grand quand au fond de sa poche, elle a trouvé quelques grains de sable, oubliés là, venus du pays du poète qu’elle s’apprêtait à lire.

Sans choisir le livre

Filed under: Couleurs et textures — Lali @ 9:02

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Elle a pris la pose pour l’éternité. Elle lira, elle ne fera que ça. La lectrice de Béatrice Pothin-Gallard en a décidé ainsi. Mais sans choisir le livre qui la suivra toute sa vie durant. À nous de venir déposer ici ce que nous aimerions qu’elle découvre. Qui va laisser pour elle le premier livre?

La nouvelle amie de Denise

Filed under: Vos traces — Lali @ 7:15

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Je vous présente Miss Tortue, la nouvelle amie de Denise, qui semble adorer le lac Leman. Si, si. Un seul hic : elle n’a pas de nom. Quelqu’un a une idée?

Je sais qu’il est heureux ainsi

Filed under: États d'âme,Couleurs et textures — Lali @ 5:16

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Je sais qu’il est heureux ainsi, la barbe non faite qui finit par devenir une vraie barbe, les pieds nus, les livres épars, les textes commencés. Je sais qu’il est heureux ainsi, même si parfois il dit que c’est trop, que l’envie n’est plus là, parce qu’il se bute à une phrase ou au manque de temps.

Je sais qu’il est heureux, dès la minute où il se met à creuser un sujet, à en faire le tour, à l’explorer. Je sais qu’il est heureux quand il trouve la rime, le mot, la phrase de départ.

Je sais qu’il est heureux ainsi. Un jour, l’écrivain de June Mendoza est entré dans ma vie pour toujours.

2 mai 2008

Les mots de Marie 3

Filed under: À livres ouverts,Couleurs et textures — Lali @ 23:59

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Elle a plusieurs fois regardé l’horloge. Les minutes ne défilaient pas assez vite pour la lectrice de Ned Bittinger. Elle avait si hâte à son rendez-vous. Son rendez-vous avec les mots de Marie Uguay qui la nourrissent depuis des années. Des mots qui la rejoignent. Des mots qu’encore ce soir elle a laissés ici.

Je vous désire de nulle part
d’aucun mot décisif
mais d’une supplication invisible
où convergent tous les sentiments exaltés

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