Lali

15 janvier 2008

L’illusion d’un baiser

Filed under: Couleurs et textures — Lali @ 7:51

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Je l’imagine lisant toute la nuit, et le sommeil qui la gagne juste avant le lever du jour, le livre à côté d’elle. Je l’imagine attendant le soleil inondant la pièce pour reprendre vie. Et même, je me plais à imaginer que quelqu’un réveillera la lectrice de Cheri Christensen par un baiser. Mais il n’y en aura peut-être pas. Il n’y aura peut-être que le soleil sur sin épaule lui donnant l’illusion d’un baiser.

Aimer la nuit

Filed under: Couleurs et textures — Lali @ 6:47

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C’est quand il fait encore nuit qu’elle a la patience de tracer sur le papier de sa calligraphie soignée quelques vers. Parce qu’elle aime que les mots soient aussi bien dessinés, avec élégance, qu’elle aime les mots eux-mêmes. Et tout lui semble plus facile, plus agréable, dans le silence de la nuit. Comme c’est aussi le cas pour moi.

Je regarde la toile de Han Wu Shen et j’aime le côté paisible qui s’en dégage, celui seul propre à la nuit, aux mots et au silence. Et je la comprends d’aimer la nuit, d’aimer écrire la nuit.

Lis ce que tu as trouvé pour moi

Filed under: Couleurs et textures — Lali @ 5:46

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Il s’est assis là, il y a un moment. Une heure? Deux? Il ne sait plus. Le lecteur de Christina Liddell sait juste qu’il s’est assis là pour voir ses fenêtres. Il sait seulement que quand il les verra s’éclairer, qu’il verra celle qu’il aime passer dans la lumière, il se lèvera. Il sait seulement qu’il sonnera, qu’elle lui ouvrira et que comme chaque matin, elle dira ; « Ça fait longtemps que tu es là? »

Il regardera le sol, ne dira rien. Elle fera du café. Et quand ils seront attablés, elle dira : « Lis. Lis ce que tu as trouvé pour moi. »

Et il ira là où il doit aller pour chercher d’autres phrases pour le réveil du lendemain.

Hier a été le jour

Filed under: Couleurs et textures — Lali @ 5:33

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On lui avait un jour parlé de cet auteur qu’il allait sûrement aimer, parce que sa sensibilité était proche de la sienne. Il avait noté le nom, s’était dit qu’un jour, sûrement, il le lirait. Mais il y avait tant à lire. Et même s’il ne pensait pas tous les jours à cet auteur qu’il devait lire, le lecteur de Yussuf Arakkal savait qu’il y viendrait.

Et hier a été le jour. Il est entré dans une librairie pour bien autre chose quand il a vu LE livre. Enfin, pas LE livre, mais des livres de cet auteur, jusqu’à ce que celui qu’il choisisse devienne LE livre. Celui qui allait lui donner le goût de tous les autres. Et il s’est dit que le premier livre qu’on lit de certains auteurs est comme le premier baiser qu’on donne à une femme. Dans un cas comme dans l’autre, on sait – on sent? – s’il en faut un deuxième, un troisième…