Lali

27 novembre 2013

La vie basse 3

Filed under: À livres ouverts,Couleurs et textures — Lali @ 23:59

Les mots rivent l’oreille
au débit du silence

Une plante respire à la fenêtre
en plein sommeil courent des enfants

L’écran projette dans notre chambre
l’éclat muet du temps passé

La poésie creuse dans nos chairs
le vide qui fait que l’on avance

Mathieu Croisetière, La vie basse

*choix de la lectrice de George Van Millett

Le sculpteur de rêves

Filed under: À livres ouverts,Pour petites mains — Lali @ 19:22

Il est arrivé de nulle part avec un baluchon vide. Et assis toute la journée, il ne faisait rien. Rien du tout. Jusqu’à ce qu’il explique qu’il sculptait des rêves. Qu’il suffisait de lui confier un rêve et qu’il se chargerait du reste. Mais, là où il a posé son baluchon, plus personne n’a le temps de rêver. Si bien que le cordonnier, la blanchisseuse et le jardinier n’ont rien à confier au sculpteur de rêves. Pas le moindre petit, voire minuscule, rêve de rien du tout. Du moins c’est ce qu’ils croyaient.

Il a fallu un enfant téméraire, ou un peu rêveur, ou les deux, pour sortir un village de ses habitudes. Parce qu’un sculpteur de rêves a donné vie à son rêve de musique.

Il a fallu que la mélodie jouée par le jeune violoniste réveille les rêves endormis depuis longtemps et que chacun des villageois les laisse vivre au grand jour.

Il a suffi qu’un sculpteur de rêves passe par là. Pour que je me dise que « le chevalier des causes perdues » de Fugain était toujours vivant. Qu’il portait un autre nom. Et j’ai souri. Claude Clément avait su une fois de plus m’enchanter… et me faire rêver. Tout comme les illustrations de Kim Sejung.

Il suffisait d’un peu de musique pour que tous se mettent à rêver à nouveau.

Titre pour le Challenge Des notes et des mots

Au pays de Luiz

Filed under: Couleurs et textures,Les trouvailles de Lali — Lali @ 11:59

Ce n’est un secret pour personne. Du moins, pas pour ceux qui fréquentent le pays de Lali. J’aime les promenades sur la toile qui, de lien en lien, m’emmènent là où je ne savais pas que j’irais, dans ces ailleurs aux imaginaires colorés qui me séduisent, m’émeuvent ou me font sourire.

C’est ainsi que j’ai visité le pays plein de fantaisie du peintre brésilien Luiz de Souza, où les livres (et pas qu’eux) sortent de leur rôle habituel.

Ce que mots vous inspirent 1065

Filed under: Ce que mots vous inspirent,Couleurs et textures — Lali @ 8:00

C’est bien souvent en allant au fond de soi qu’on refait surface. (Jérôme Touzalin)

*dessin de Virgil C. Stephens

Ne pas rompre le charme

Filed under: États d'âme,Couleurs et textures — Lali @ 5:53

Dans la nuit vacillante, toute blanche vêtue de sa première neige, je voudrais trouver les mots pour la décrire. Parler de sa beauté immaculée. De la lumière qui émane d’elle alors que veille la lune sur le jour à venir.

Mais ce sont d’autres images qui me viennent en tête. Et je pense à ces longs mois où, la magie du premier matin blanc envolée, j’espérerai la prochaine saison.

Mais chut. Ne pas rompre le charme. Pas tout de suite.

*toile de Manuel Sierra