Aubes 3
dehors novembre avance
ici l’aveu tarde à venir
ma bouche connait des courbes
dont le tracé ne cessera jamais
d’enivrer ma langue réticente
la femme qui dort dans la pièce si proche
sillonne dans ses rêves
des géométries fluides
j’écouterai jusqu’au jour
les échos émanant
de son sommeil caverneux
j’écouterai jusq1u’au jour
en lui cherchant une autre chanson
digne de sa beauté
pleine de pulsions prenantes
des vers séchés au soleil
ne pourront jamais cerner
cet amour humide
talisman invincible
appel impossible
à ignorer
Fredric Gary Comeau, Aubes
*choix de la lectrice de Franzi Rosés Becker (dont toute trace a disparu)