Lali

19 novembre 2013

Les poèmes de Djamal 8

Filed under: À livres ouverts,Couleurs et textures — Lali @ 23:59

Accueille-moi à la lisière
de tes émerveillements

Ma joie indolente
qui embrase la croisée
de nos chemins
Sans hâte et à l’improviste
l’écho bienveillant
qui me rappelle
la demeure de fleurs
où nous rêvions ensemble.

Djamal Amrani, La nuit du dedans

*choix de la lectrice de Monika Seidenbusch

Une traversée au long titre

Filed under: À livres ouverts — Lali @ 19:05

Certains livres sont déroutants. C’est le cas de Traversée de l’Amérique dans les yeux d’un papillon, le premier roman de Laure Morali, dont on a du mal à suivre le fil, mais dont chacun des épisodes propose un univers qui a quelque chose d’envoûtant.

Pris dans une spirale, le lecteur peut, dès qu’il se rend compte de la forme choisie par la romancière, choisir d’abandonner le jeu qui peut s’avérer déroutant ou suivre sans poser de questions, sans même savoir où cela va le mener sinon que dans des lieux qu’il ne connaît probablement pas. C’est cette dernière option que j’ai choisie, mue par la curiosité, intriguée par la quête de la narratrice à la recherche d’un homme-papillon qui possède les clés d’un royaume où la sagesse est reine, à moins qu’il ne s’agisse d’un papillon fatigué d’être un homme, lequel lui livrera le secret qui la pousse à aller loin, très loin, toujours plus loin. De la Guyane à l’Alaska, en passant par Montréal et de nombreux autres endroits, nous parcourons avec elle les lieux, les mois, les saisons et les rides au coin des yeux, sans savoir ce qui importe, en comprenant au fil des histoires qui s’enchevêtrent que tout importe, finalement. Et que tout n’est que du vent, une poignée de sable ou une vague.

On part toujours sur les traces de quelque chose ou de quelqu’un. On laisse pour cela des traces derrière soi, même si on se retourne pas. C’est ce que raconte peut-être) Traversée de l’Amérique dans les yeux d’un papillon.

À moins qu’il ne s’agisse de ce qu’il va laisser en nous de traces, de regards inachevés, de gestes à peine mesurés, là pour nous faire réaliser la puissance d’un battement d’aile. À moins qu’il ne s’agisse de rien de tout cela et seulement de ce qui vous retiendra de chapitre en chapitre. Vous ne saisirez peut-être pas tout. Ce n’est pas là l’important.

Tout est ailleurs. Dans cette respiration qui émane de certaines phrases de ce roman qui n’est qu’impressions. Dont celle-ci : La fragilité n’est pas un handicap, c’est un don.

Titre pour le Défi Premier Roman

Parce que ça fait du bien

Filed under: Trois petites notes de musique — Lali @ 14:38

Parce que le mercure a chuté, que ça commence à sentir l’hiver et que j’ai é-nor-mé-ment de pain sur la planche en ce moment, je vous propose d’écouter en ma compagnie quelques extraits de Light My Fire de la pianiste et chanteuse brésilienne Eliane Elias.

Parce que ça fait du bien. Tout simplement.


Light My Fire


Toda Menina Baiana


Made in moonlight

Ce que mots vous inspirent 1059

Filed under: Ce que mots vous inspirent,Couleurs et textures — Lali @ 8:00

L’hésitation est le propre de l’intelligence. (Henry de Montherlant)

*toile de Benton Murdoch Spruance