
Je ne sais pas si je peux recommander Mamouchka et le coussin aux nuages. Non, je ne sais pas. Car, même si je me suis laissée emporter par les très beau conte imaginé par Michel Piquemal, je pleurais quand j’ai fermé le livre.
Je suis pourtant convaincue que l’auteur a plutôt voulu rendre la mort plus douce aux yeux des enfants — et non pas les attrister — en imaginant un coussin magique qui a permis à Mamouchka de faire le tour de sa vie afin de revoir une dernière fois les moments les plus heureux de celle-ci avant le grand voyage.
Et comme Mamoucha, j’ai souri quand Igor l’a fait danser. Ou quand elle a revu ses filles chanter. Et c’est ainsi que Mamouchka s’est éteinte. Sourire aux lèvres. La tête et le cœur emplis de souvenirs.
Mais fallait-il que ce soit ses voisines qui constatent son décès plutôt qu’une de ses filles? L’histoire aurait bien pu se terminer sur une image de Mamouchka endormie pour toujours, souriante au lieu de nous fournir ces détails.
Voilà pourquoi j’ai pleuré. Voilà aussi pourquoi j’ai du mal à recommander cet album pourtant magnifiquement illustré par Nathalie Novi.