Lali

2 mars 2013

Au pays de la poésie yiddish 9

Filed under: À livres ouverts,Couleurs et textures — Lali @ 23:59

Cherche l’amour

Cherche l’amour, mais n’en demande point mesure,
de lui n’exige point exactitude et loi.
La vague vient portant une averse d’écume
Elle te lave avec les astres et l’azur.

Cherche l’amour, mais ne rappelle point son nom
Au port dans le tumulte des navires,
Se gonflent les courants, flammes et tourbillons,
Mais dans les profondeurs les perles se retirent.

Cherche l’amour à la margelle des étoiles,
Au loin, là-bas où se nouent tant de voiles,
Où la mer sur le ciel déverse tout son sable
Et le tamise avec le tamis de la lune.

Cherche l’amour, mais ne l’attache point à l’ancre,
Prends à la mer un seul instant de bleu lustral
Et quand s’enfuit la vague — alors remercie-la
Et que la suive ton regard : deux calmes voiles.

Arie Shamri (1907-1978)
(Anthologie de la poésie yiddish)

*choix de la lectrice de Wybrand Hendriks

Le dévoreur de livres

Filed under: À livres ouverts,Pour petites mains — Lali @ 19:05

Dévorer des livres fait partie de mes activités quotidiennes. Peut-être même des vôtres. Mais elle n’a rien à voir avec ce que fait Henri des livres : il les mange. Si, si, de la première à la dernière page, en quantité folle, de tous les genres, de tous les formats, sur tous les sujets. Sa faim est sans fin. Surtout que plus il mange de livres, plus il apprend de choses, plus il devient intelligent. Comme si son cerveau s’appropriait la moindre information digérée par son estomac. Et plus il apprend, plus il veut apprendre. Si bien qu’il en finit par avaler les livres sans les mâcher.

L’extraordinaire garçon qui dévorait des livres imaginé par Oliver Jeffers devra pourtant un jour cesser de manger des livres. Son estomac ne les digère plus. Son cerveau est confus. Il n’arrive plus à faire des additions ou des phrases. Et s’il lisait? Du dévoreur de livres au sens propre, Henri devient un dévoreur de livres au sens figuré. Ce qui nous donne un magnifique album, car les illustrations d’Oliver Jeffers sur feuilles lignées, papier quadrillé, cartes géographiques, pages de dictionnaire, sont colorées et amusantes.

Et si jamais il manque un morceau à la couverture, ne vous inquiétez pas. Henri a croqué un morceau de chacun des exemplaires qui ont été mis sur le marché.

Titre pour le Challenge « Le nez dans les livres »

Il a encore neigé!

Filed under: Mon Montréal,Signé Lali — Lali @ 12:10

Eh oui, encore!

Ce lieu

Filed under: États d'âme,Couleurs et textures — Lali @ 8:10

Ce lieu pour déposer mes bagages. Parfois mes rêves. Mes coups de cœur ou mon indignation.
Ce lieu pour laisser des traces. En effacer d’autres.
Ce lieu pour retenir l’instant, oublier les blessures.
Ce lieu pour toute destination jour après jour.
Ce lieu. Chez moi. Ici.
Où qui veut s’y promener, s’y asseoir, y rêver, est le bienvenu.

*toile de Michael Gorban