
Certains albums sont si beaux, si poétiques, si bien illustrés et écrits avec tant d’imagination que le message qu’ils nous laissent reste en nous longtemps, très longtemps. Tel est le cas du livre de Massimo Scotti, L’heure bleue, une heure bleue qui n’a rien à voir avec celle des Quatre aventures de Reinette et Mirabelle, et qui se situe en fin de journée plutôt qu’au petit jour.
C’est de cette heure magique, de cette heure de tous les possibles dont il est question ici alors que Tony Tanner, représentant en philatélie, trouve, avant de prendre le train, abandonné sur un banc, le journal d’Hortense qui date du XVIIIe siècle. Laquelle surgira dans son wagon, comme extraite de son journal, le temps de lui parler de celui qu’elle a aimé, l’immortel comte de Saint-Germain, puis de disparaître, laissant Tony quelque peu perplexe tandis que le paysage défile devant lui. Mais ce n’est pas la seule surprise qui l’attend (et qui attend aussi le lecteur) dans cet album destiné à un jeune public du deuxième cycle du primaire, aux illustrations absolument fabuleuses signées Antonio Marinoni, architecte et professeur d’art. Chaque page tournée en apporte une nouvelle.
En fait, L’heure bleue ne pourra que vous séduire. J’en suis convaincue.