Lali

21 janvier 2013

Cet âge 2

Filed under: À livres ouverts,Couleurs et textures — Lali @ 23:59

Il faut tant de temps
de patience
pour survivre
au rêve brisé d’une autre

Des miettes d’amour
sur la peau
je marche
au rythme d’une seule pensée :

À quel moment ma chute
a commencé

Louise Deschênes, L’âge de toutes les peurs

*choix de la lectrice d’Henri Matisse

Bernard

Filed under: À livres ouverts — Lali @ 19:34

C’est un tout petit livre. Assez long pour certains trajets de métro ou d’autobus, pas assez pour la salle d’attente d’un médecin. En effet, une heure vous suffira pour dévorer les aventures de Bernard, le quinquagénaire imaginé par David Foenkinos, dont le roman La délicatesse a été salué autant par la critique que par ses nombreux lecteurs.

Une heure pour basculer avec Bernard, lequel a eu la mauvaise idée de se laisser séduire par une Glenn Close déguisée en collègue de bureau alors qu’il n’a pas du tout le profil de Michael Douglas. Et comme ce cher Bernard n’a pas que brouté dans le champ du voisin mais aussi traficoté avec l’argent des autres, le voilà désormais sans femme, sans emploi, et installé dans sa chambre d’adolescent chez ses parents qui lui font bien sentir à quel point il les a déçus, la diablesse ayant bien évidemment dévoilé le tout aux personnes concernées.

Mais bon. Ça suffit. Bernard, grâce à la situation qu’il a lui-même provoqué, cesse un jour de se taire. Et c’est la vie de tous les membres de son entourage qui va à son tour prendre un autre tournant. Inattendu. Pour le grand plaisir des lecteurs. Si, si.

Bernard est un livre savoureux, mené tambour battant, drôle et subtil. Un roman qui transforme le drame en joyeux décalage. Un roman dont on sort avec un grand sourire et en se disant que, finalement, rien n’est jamais perdu. À offrir sans modération autour de vous. On a tous besoin d’un livre comme celui-là de temps en temps. Je vous l’assure.

Un homme de passion s’est éteint

Filed under: États d'âme,Trois petites notes de musique — Lali @ 12:09


(photo : I Musici)

Je le revois encore, il n’y a pas si longtemps, diriger des yeux et des mains l’orchestre qu’il avait fondé en 1983. La maladie n’avait pas encore eu le dessus. Mais celle-ci a fini par s’emparer de ses mains, et Yuli Turosvsky a dirigé I Musici une dernière fois. J’ai assisté à ce dernier concert. Les larmes aux yeux. Je savais que le violoncelliste tant aimé du public, des membres d’I Musici et de la grande famille des musiciens ne monterait plus sur scène.

Il y a moins d’une semaine, le maestro nous a quittés. Laissant derrière lui un orchestre de chambre d’exception. Quelques enregistrements. Et surtout, dans le cœur de ceux qui l’ont connu, des souvenirs impérissables.

Un homme de passion s’est éteint.
Mais pas sa passion. Il a transmise celle-ci à tous ceux qui l’ont fréquenté personnellement ou connu grâce à ses enregistrements et concerts.

Ce que mots vous inspirent 843

Filed under: Ce que mots vous inspirent,Couleurs et textures — Lali @ 8:00

La bougie ne perd rien de sa lumière en la communiquant à une autre bougie. (Proverbe japonais)

*toile de Cristina Bernazzani