Cet âge 1
À l’école
on n’apprend pas à lire
les visages
leurs broussailles secrètes
à conjuguer
lueurs et vertiges
la peau
gravée
sans qu’on le sache
d’une peine plus grande
que nature
On n’apprend pas
la géographie du silence
plus amère
que la langue du temps
qui passe
sans que les visages
dans leur tanière
puissent respirer
d’avoir été nommés
du nom précis de leur attente
Louise Deschênes, L’âge de toutes les peurs
*choix de la lectrice de Jean-Jacques Henner