Lali

2 mars 2012

Les vers d’Isabelle 1

Filed under: À livres ouverts,Couleurs et textures — Lali @ 23:59

C’est le recueil Ton silence de la poète québécoise Isabelle Courteau que la lectrice peinte par Frank Dicksee a décidé de parcourir, faisant une pause au détour d’une phrase, jusqu’à ce qu’elle s’arrête sur ces mots :

Comme si je faisais encore
que commencer.
Comme si le caché de l’existence
devenait sa pleine dimension.

Un court roman pour enterrer le passé

Filed under: À livres ouverts — Lali @ 19:57

Curieux roman que ce premier roman signé Elena Andreas à propos de laquelle on ne semble rien trouver sinon que son année de naissance, 1961, et les traces de deux autres livres, à savoir un roman et un essai sur le cinéma. Curieux roman en effet que Le passé, mettant en scène une femme au début de la trentaine qui, au terme d’une journée où elle est allée au cimetière sur la tombe de sa grand-mère un an jour pour jour après le décès de celle-ci, fait le tour de sa vie avant de s’allonger pour dormir et rêver de l’océan. Et ainsi enterrer le passé.

Très court roman (il compte 75 pages très aérées), Le passé est finement écrit, proche de la prose poétique par son rythme et par les images suscitées par des phrases courtes, mais lourdes de sens. Il s’agit en effet d’un dur constat sur une existence sans illusion, sur une vie dont elle s’est quasi retirée après avoir évacué chacun de ceux qui auraient pu se greffer plus longtemps que le temps d’une amitié, d’une conversation, d’une nuit. D’un constat sur son impossibilité de vivre autrement que seule, elle qui a été élevée par une grand-mère qui ne parlait pas et qui n’a pas su la préparer à une vie autre que celle dans laquelle elle évolue sans tristesse, sans espoir.

Un roman retenu au hasard d’une visite à la bibliothèque pour cet extrait : « Suis-je moins que vivante ou plus que vivante parce que moins qu’une vivante? »
Question à laquelle le livre fermé je ne peux répondre. Et à laquelle je n’ai pas envie de répondre, au fond, préférant conserver de ce premier roman son climat. Et cette phrase : « J’attendais uniquement que les lendemains se succèdent, je n’étais pas pressée de rire d’en avoir espéré quelque chose. »

Titre pour le Défi Premier Roman

Ils veillent

Filed under: États d'âme,Couleurs et textures — Lali @ 15:38

Ils veillent. Patients. En piles bien ordonnées. Mais pas toujours. Attendant leur heure ou la mienne. Recelant de personnages et d’histoires.

Ils veillent.

Mais parfois, c’est moi qui me raconte des histoires.

*toile d’Édouard Vuillard

La fille de Bruxelles

Filed under: Signé Armando,Vos traces — Lali @ 10:56

On ne sait rien d’elle. Du moins, je ne sais rien d’elle. Juste que son visage de pierre a croisé le regard d’Armando. Qu’il a été ému. Qu’il lui a peut-être glissé quelque secret à l’oreille. Du bout des lèvres. Qu’un sourire presque imperceptible s’est alors posé sur ses lèvres.

Je ne sais rien d’elle. Je sais juste qu’elle est de Bruxelles. Et qu’elle a séduit Armando.

Ce que mots vous inspirent 614

Filed under: Ce que mots vous inspirent,Couleurs et textures — Lali @ 8:00

On peut diviser les gens entre ceux qui, par peur de se tromper, n’agissent pas, et ceux qui agissent même s’ils se trompent. (Rosa Montero)

*toile de Leon Zernitksy