Les mots de Barbara 3
Tandis qu’elle relisait les mots de Barbara réunis dans Ma plus belle histoire d’amour, la lectrice peinte par Edward John Poynter n’a pu s’empêcher de caresser les notes su piano en lisant tout haut ces mots :
Tu sais
Tu sais, si ce n’était pas toi,
Si ce n’était pas toi
Au bout de ce voyage,
Tu sais, si ce n’était pas toi,
Referais-je les pas,
Aurais-je le courage
De te venir,
De recommencer un voyage,
De te venir,
De risquer peut-être un naufrage?
Tu sais, je suis si lourde
Du temps que je porte,
Si lourde, lourde
Et l’idée de refaire mes bagages
Au creux de l’hiver, c’est dur, à mon âge.
Je veux dormir. J’ai besoin de silence.
Je n’en peux plus, et soudain, je balance, je balance
Car toi, chaque fois que je te retrouve,
Toi, c’est la vie que je redécouvre.
J’ai beau savoir, et te connaitre et m’y attendre,
C’est fou, mais je sais qu’encore tu vas me surprendre,
M’étonner, m’émerveiller.
Je viens, et tant pis si l’on se déchire.
Je viens, je veux le meilleur et le pire.
Je viens demain car je veux te rejoindre.
Je viens, je pars dès que le jour va poindre.
Ce qu’il faut vivre, s’il faut le vivre,
Je viens pour le vivre avec toi, toi, toi…