Mon livre de chevet 3
La lectrice de l’artiste finlandaise Helene Schjerfbeck s’est, comme les lectrices précédentes et moi-même, laissée porter et emporter par la poésie de Fernando Pessoa. Et du Gardeur de troupeaux, voici ce qu’elle a choisi de retenir à votre intention :
Je porte dans mon cœur
comme dans un coffre impossible à fermer tant il est plein,
tous les lieux que j’ai hantés,
tous les ports où j’ai abordé,
tous les paysages que j’ai vus par des fenêtres ou des hublots,
ou des lunettes, en rêvant,
et tout cela, qui n’est pas peu, est infime au regard de mon désir.