Lettres imaginaires 5
Ma chère Adèle,
Là où je suis, il n’est pas facile de poster des lettres tant je suis isolé. J’espère donc que tu comprendras que je ne peux t’écrire tous les jours comme je le faisais avant de m’installer ici. Pas par mauvaise volonté, mais parce que la poste la plus proche est à 20 kilomètres et que je ne peux demander ce service à M. tous les jours malgré sa gentilesse et son attachement pour moi. Et puis, je ne peux pas lui demander de faire ça gratuitement, lui qui a sept bouches à nourrir. Tu me comprends, ma chérie?
*toile d’Eugène Delacroix




