Comme moi, comme d’autres avant moi, comme les lectrices qui sont déjà passées, comme celles qui viendront, la lectrice du peintre britannique Charles Chaplin s’est laissée prendre par la puissance des images de L’âge de la parole de Roland Giguère et a laissé le livre ouvert sur ce poème :
Sang et or
Centre cœur ou abîme
ces oasis ne sont plus que tombeaux
où le corbeau est roi
sang et or coulent
là où la terre autrefois accusait
le poids du repos
chair et soleil
ne sont plus que mots
que nulle flamme n’embrase
fièvre et folie
et la terre en ce jour calme
se saigne et se dore.
Elle a souri. La lectrice de Juan Marq aime tant ce café où on passe des chansons qu’elle aimait – qu’elle aime toujours – et qui chaque fois la ravissent.
Elle a souri. Toute la salle chantonnait juste pour elle Fan de toi de Michel Delpech.
J’ai le béguin, je ne pense qu’à toi
C’est extra de ne penser qu’à toi.
J’ai le béguin quand tu es dans mes bras
C’est extra, tu me rends dingue chaque fois.
Fan de tes grands yeux,
De ton sourire, je suis fan de toi
Je suis amoureux
Sans te le dire, je suis fan de toi.
Je suis mordu, tu as changé ma vie
C’est génial d’avoir changé ma vie
Je suis mordu, tu n’es pas très jolie
C’est génial de te trouver aussi jolie.
Fan de tes grands yeux,
De ton sourire, je suis fan de toi
Je suis amoureux
Sans te le dire, je suis fan de toi.
Je suis heureux, je passe pour un fou
C’est dément de passer pour un fou
Je suis heureux quand tu es à mon cou
C’est dément, je vois des anges un peu partout.
Fan de tes grands yeux,
De ton sourire, je suis fan de toi
Je suis amoureux
Sans te le dire, je suis fan de toi.
Fan de tes grands yeux,
De ton sourire, je suis fan de toi
Je suis amoureux
Sans te le dire, je suis fan de toi.
Fan de tes grands yeux,
De ton sourire, je suis fan de toi
Je suis amoureux
Sans te le dire, je suis fan de toi.
Pour nous remercier des commentaires qu’elle a reçus concernant la jolie promenade à Vézelay qu’elle nous a préparée, Chantal nous offre un banc pour attendre le solstice d’été avec Reine et les fleurs de la halte conviviale où elle s’est restaurée. Quels beaux cadeaux chaleureux et pleins de douceur.
D’aussi belles histoires qu’hier matin alors que les nuages glissaient à toute vitesse sur le ciel, m’offrant des gris lumineux qui feraient rêver bien des peintres?
La richesse de l’homme est dans son cœur. (Jean Giono)
Le personnage peint par François-Richard Fleury serait-il en train de copier la citation de Giono avec des lettres d’une taille telle qu’il pourra en faire une pancarte et se promener en la brandissant afin qu’un maximum de gens puissent la commenter?
Ce que mots vous inspirent regroupe des citations dont vous pouvez faire tout ce dont vous aurez envie sans connaître les réactions des autres. Sera-ce une réflexion? Un poème? Autre chose? C’est ce que nous saurons mercredi prochain alors que je validerai les commentaires. Et pas avant.
Petit détail important. Il faut que vous soyez chaussés adéquatement pour suivre Chantal. Le trajet est semé de roches qui ne conviennent pas aux escarpins…
Il n’est pas de matin où je ne me précipite pas à la fenêtre. Non pas pour voir le temps qu’il fait, s’il y a de la neige au sol ou quelques gouttes de pluie cognant contre la vitre, mais pour voir la lumière lentement colorer l’horizon. Parce que parfois c’est la seule couleur qu’il y aura de toute la journée. Ce rouge au loin quand le soleil s’empare de la nuit. Parce que souvent, quand il s’élève, il n’a plus assez d’énergie pour couvrir tout le gris et que je ne veux pas rater ce moment.
Il n’est pas de matin où je ne croise pas la lectrice de Georgina Martha de L’Aubinière. Elle aussi regarde le ciel du matin.