Après une lecture
La lectrice de Philip Hermogenes Calderon a parcouru quelques pages de l’anthologie La poésie québécoise. Enivrée de mots, elle s’est sentie exactement comme le décrit le poète Henry Desjardins qui affirmait que « la littérature n’est qu’un moyen intelligent d’occuper des loisirs, ce n’est pas un métier » et pour lequel je ne trouve pas de notice biographique valable.
Après une lecture
(…)
Avec un livre on cherche et trouve au fond de l’ombre
La lumière et la vie; et le passé qui sombre,
Qui pâlit, qui s’en va, rit et vient resplendir
Au-dessus de la page, inconscient nadir,
Qui devant le zénith fait l’horizon plus tendre
Et le regard plus clair; qui, contemplant la cendre
Grise d’un souvenir, refait l’astre vermeil
Du rêve de l’amour, du cœur et du sommeil.
Ô les humbles feuillets, qui sourdissent dans l’âme,
Le tourment des douleurs, sublime épithalame,
De l’idée à l’amour, du rêve à la raison,
Du soleil à la lune et de l’arbre au gazon!
Vous chantez dans mes mains cette longue romance
De la vie à la mort, du petit à l’immense;
Vos strophes dans mon cœur me chantent qu’ici-bas
Vous êtes le seul bien des hommes de combat,
Des hommes de prière et des hommes de charge,
Car tout homme peut faire un rêve en votre marge.