Bien avant que la lumière n’envahisse la pièce, la lectrice de Karen Armitage est là. En compagnie d’un livre, d’un journal, d’un magazine. Un peu, selon l’inspiration du moment.
Bien avant que la lumière n’envahisse la pièce, je suis souvent là, assise, moi aussi. Avec pour compagnons quelques livres. Des auteurs portugais, surtout. Que je découvre petit à petit, comme ça avait été le cas pour les auteurs belges pendant de trois ans. D’ailleurs, le périple n’est pas fini. M’attendent encore quelques titres. Je les vois d’ici. Ils ne soulignent pas mes infidélités, mes voyages littéraires hors d’eux, ils savent que la littérature est universelle et même que, des auteurs issus de cultures totalement différentes peuvent se répondre entre eux.
J’aime la poésie de chez nous, cette poésie québécoise qui m’a faite. J’aime les rimes des grands auteurs français. J’aime les mots des poètes belges contemporains, toutes langues de départ confondues. J’aime la tristesse joyeuse que je trouve dans la poésie portugaise de toutes les époques. Et tous les matins, j’ouvre un livre et je pars en voyage.