Lali

24 août 2011

Avec le poète Carita 6

Filed under: À livres ouverts,Couleurs et textures — Lali @ 23:59

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Où,
Dans quel coin de la vie
Déposer, en offrande à ses pieds fatigués,
Ma pensée?
Quel arbre accepterait aussi
Qu’on y greffât ce qu’il y a peut-être encore d’oiseau migrateur
Dans mes mots?

D’ici mettre en sécurité
Ce qui n’est pas venu pour mourir ici
De la brièveté accumulée car nous sommes toujours tellement près
De la chute.

Fernardo Eduardo Carita, La maison, le chemin

*choix de la lectrice de Nicole Ladrak

La trahison de Thomas Spencer

Filed under: À livres ouverts — Lali @ 19:30

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Comme chaque fois que j’ai lu un roman de Philippe Besson, j’ai été séduite par l’écriture et la manière qu’a l’auteur d’entrer dans l’intimité de ses personnages, avec la bonne dose de pudeur et de retenue. Mais. Car il y a un mais. La trahison de Thomas Spencer reste une bien mince affaire, dont l’issue est aussi prévisible que des gouttes de pluie après un coup de tonnerre. Hélas.

Dès les premières pages, Thomas, le narrateur, annonce que ça va mal finir. Étant donné le titre et la culpabilité qu’il affiche, il ne fait aucun doute qu’il est celui qui trahira l’amitié qui unit deux faux frères nés le même jour, aussi proches que des frères peuvent l’être, Thomas vénérant littéralement Paul, plus grand, plus fort, plus habile que lui.

Nés ce jour fatidique d’août 1945 où une bombe a anéanti Hiroshima, Thomas et Paul font connaissance enfants alors que le premier débarque au Mississippi avec sa mère. De ce jour jusqu’à l’issue fatale, les enfants seront inséparables tout comme les adolescents qu’ils deviendront. Plus tard viendra la séparation alors que Paul partira pour le Vietnam tandis que Thomas restera. C’est d’ailleurs à ce moment qu’arrivera la trahison. Prévisible, tellement prévisible, sauf pour ce qui en découlera.

Autant la trame est mince, très mince, et je le redis, autant les personnages sont admirablement bien campés et autant le portrait de l’Amérique des années 50 et 60 est brossé avec justesse. C’est là la force du roman. C’est là aussi son intérêt : des personnages qui prennent leur envol à mesure que le pays sort de son puritanisme. Le roman de Philippe Besson a donc, malgré tout deux atouts : un climat et une écriture. Est-ce suffisant ou pas? À vous de juger.

Ce que mots vous inspirent 477

Filed under: Ce que mots vous inspirent,Couleurs et textures — Lali @ 8:00

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Certaines choses et certains êtres ont besoin de la distance qui les sépare de nous, et que cette distance demeure infranchissable. Ils y puisent leur nourriture. (Christian Bobin)

*sculpture d’Étienne Watrin

Changement de PHP

Filed under: États d'âme — Lali @ 5:11

Pour vous, cela ne veut peut être rien dire. Mais pour moi, cela signifie de nouveaux soucis pour le pays de Lali.

Si je vous dis que cela a un lien avec les curieux messages qui apparaissent à la hauteur de l’en-tête, peut-être ne comprendrez-vous pas davantage, mais vous constaterez l’effet.

Voilà donc où nous en sommes huit jours après le début du déménagement et quatre après le retour de Lali. Et jusqu’à nouvel ordre, et rétablissement de la situation, en espérant que les choses ne deviennent pas plus graves, seuls les billets programmés seront publiés. Même si, en ce qui vous concerne, il est toujours possible de lire les pages de Lali et de laisser des commentaires.

C’est en effet pour moi que ça change les choses. C’est de l’intérieur (tableau de bord et tutti quanti) que les choses ne sont plus les mêmes. Il faudra probablement faire une mise à niveau de WordPress. Croisons donc les doigts pour la suite.

Voilà donc où nous en sommes aujourd’hui.