Lali

3 août 2011

Quelques pétales d’amour 7

Filed under: À livres ouverts,Couleurs et textures — Lali @ 23:59

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Quand viendra le jour

Quand viendra le jour
Où je serai lasse de vivre
Où ma mémoire me trahira
Où je n’aurai plus rien à méditer
Je m’éveillerai de ma longue nuit
Et plongerai dans un profond sommeil
Ne te préoccupe pas de savoir
S’il faut marcher vers le soleil
Ou attendre qu’il vienne à toi
De cette flamme ardente
Qui illumine notre âme
Rapprochons-nous
Et prions ensemble
Enfin délivrés de ce corps
Qui n’est qu’une ombre
Nous nous redirons
Notre passion

Kim Cho-hyé, Cent pétales d’amour

*choix de la lectrice de Joseph Matar

Martin et Hannah

Filed under: À livres ouverts — Lali @ 19:29

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« Vous, son point d’attache. Moi, son escapade. » Ainsi Hannah Arendt résume-t-elle le rôle d’Elfride Heidegger et le sien dans la vie du philosophe Martin Heidegger alors que les deux femmes font la trêve, en 1975, à l’occasion de la dernière visite d’Hannah à son maître, qui fut aussi le grand amour de sa vie. Comme elle fut aussi son unique passion.

C’est ce jour de 1975 que Catherine Clément a choisi de raconter. Mais aussi des moments importants, autant pour les deux femmes que pour le philosophe. Des moments qui expliquent les sentiments d’Hannah face à sa judéité alors que d’autres relatent l’adhésion d’Elfride au parti nazi, ses raisons, sa foi et son espérance en une nouvelle Allemagne. Un engagement qu’elle prendra seule, avant Martin.

Leurs vies à eux trois se détricotent devant nous. Comme la maille d’un chandail sur laquelle on tire. Jusqu’à ce qu’il ne reste plus rien qu’une pelote. Souvenirs partagés, épuisés.

Alors que Martin dort dans la pièce voisine, elles se livrent, se disent presque tout. Du moins, ce qu’elles sont en mesure de dire. Autour d’un café qui s’étire alors qu’Hannah allume cigarette sur cigarette et que la nuit tombe petit à petit sur Fribourg. Elles savent qu’elles ne seront jamais amies; des amies ne partagent pas le même homme durant toute une vie. Mais elles ne seront plus ennemies.

C’est ce jour de 1975 que Catherine Clément a choisi de raconter. Ce jour où Hannah et Martin se sont vus pour la dernière fois. Ce jour où Elfride et Hannah ont enterré la hache de guerre. Même si tout les oppose, même si elles n’ont en commun que Martin. Ce jour où elles lui ont pardonné de n’avoir jamais choisi, car toutes deux lui étaient essentielles.

Un très beau roman, bien documenté. On ne pouvait s’attendre à moins de la part de Catherine Clément.

Quelques beautés du jardin botanique

Filed under: Mon Montréal,Signé Lali — Lali @ 14:31

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Irrésistibles, vous dis-je!

La lectrice de la rue Sherbrooke

Filed under: Mon Montréal,Scènes livresques,Signé Lali — Lali @ 10:13

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Elle n’a rien remarqué tant elle était absorbée par son livre. J’aurais dû noter le titre…

Ce que mots vous inspirent 462

Filed under: Ce que mots vous inspirent,Couleurs et textures — Lali @ 8:00

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Refais chaque jour le serment d’être heureux. [Alain]

*toile de Joseph Gyurcsak